Un témoignage d’Anne-Marie, professeure de religion

Anne-Marie Delbecq est enseignante de religion au Lycée François de Sales à Gilly, et comme les professeurs témoins précédents, elle a suivi 4 journées de niveau 1 en gestion mentale et voici ce qu’elle a mis en application avec des élèves de 5ème et 6ème (Technique de gestion et auxiliaire administratif d’accueil).

Ce témoignage a été recueilli par Hélène Delvaux,  formatrice en gestion mentale qui lui a donné ce premier niveau. Merci à chacune d’avoir autorisé ce partage ici.

Ce qui a été mis en place

Anne-Marie pratique maintenant l’évocation de rappel au début des cours en posant ce genre de questions :

“Souvenez-vous… de quoi a-t-on parlé la dernière fois ?
Comment en a – t-on parlé ?
Qu’est-ce que vous avez retenu ?
Qu’est-ce qui était important ?
Est-ce que c’était intéressant ? Pourquoi ? »


Chaque fois elle leur laisse le temps d’évoquer, elle ne fait pas le travail à leur place. Si c’est un simple rappel, ça prend une dizaine de minutes.
Si Anne-Marie faisait le rappel elle-même avant, elle ne le fait plus car les élèves étaient alors plus passifs et ne retenaient pas automatiquement ce qui était important.
Parfois, au bout de quelques leçons, elle veut faire un plan de la matière avec eux : à nouveau, elle les écoute, écrit au tableau ce qu’ils disent. Elle a pris soin avant de commencer de les inviter à se souvenir dans leur tête, elle fait donc appel à nouveau à leurs évoqués.


Ce qui compte c’est la logique d’articulation entre les éléments. Avant, elle faisait le plan elle-même, mais maintenant, elle le fait avec eux pour qu’ils comprennent le sens de ce qu’on fait.
Ce n’est plus seulement la mémorisation qui est en jeu, mais la compréhension. Elle estime que cela leur donne un fil conducteur qui va les guider.
Parfois elle leur permet de photographier ce plan qui est au tableau pour qu’ils puissent
rédiger leur propre plan.
Elle observe que depuis lors, elle donne de moins en moins de séries de feuilles aux élèves, elle donne plutôt des petits dossiers avec les éléments essentiels; comme des clés pour comprendre le sens de ce qu’on fait et pour laisser une trace de ce qui sera important pour l’examen.

Ce qui a changé

« Les élèves en font un automatisme. Ils ont une bonne mémoire. Ils sont fiers de ce qu’ils retiennent. C’est un moment qui permet aussi l’expression orale et l’expression écrite (Oui, ça c’est ce que tu dis, mais si on doit l’écrire, on écrit quoi?) ».

 

Avec des élèves de 6e professionnelle, concrètement :
“Je leur demande parfois de dessiner. Ce sont des élèves qui sont dans le concret et souvent, ils ont des difficultés à le dépasser pour conceptualiser et ensuite percevoir des liens. Le dessin aide beaucoup.

Un exemple avec les 6ème : le récit de la création. Je leur montre une vidéo avec des dessins. A chaque jour, son dessin. Ils dessinent en même temps que la vidéo. Je  l’arrête à chaque étape. Grâce à ces étapes, ils conçoivent chaque palier, réfléchissent à leurs significations et leurs logiques propres. Quels liens établir avec la science ? Darwin et la bible, est-ce compatible ? Que peut-on en dire… »

 

Et pour terminer, Anne-Marie ajoute :
“J’essaye tout doucement d’établir un dialogue pédagogique. Comment perçoivent-ils ? Comment comprennent-ils ? Comment retiennent-ils ? Comment restituent-ils ? Que pensent-ils ? Comment argumentent-ils ? Mais que faire après ?”

 


Anne-Marie traduit par ces mots son soucis du dialogue pédagogique. Il s’apprend progressivement. En attendant elle met en place d’autres choses essentielles.

Commentaires :

En procédant ainsi, nous observons qu’Anne-Marie fait travailler les élèves dans leur tête, les heures de cours deviennent des moments où vraiment chacun peut apprendre. Avec cet appel explicite à ce que les élèves font en tête, les heures de cours sont un moment d’échange, de discussion, d’acquisition progressive de connaissances. Leur demander leurs évoqués (au lieu d’apporter tout sur un plateau d’argent) cela revient à faire appel aux élèves, cela suppose plus de patience et suppose aussi d’accepter les erreurs, mais c’est tellement plus efficace : cela évite la routine, cela stimule, nous sommes des êtres de sens et cette manière de faire répond à cette attente.
En outre avec les élèves de 6
e professionnelle, elle privilégie un autre canal d’entrée : le dessin qui va donner accès aux mots après. Elle apprécie cette approche qui facilite l’appropriation des contenus. A partir de ce genre de document, la conversation, les échanges d’idées, les questions viennent plus facilement parce que c’est un support en image et pas en mots.

Par exemple ce dessin :

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Un témoignage de Noura, professeure de langues

Ce témoignage est celui d’une enseignante en langues vivantes (notamment à l’Institut Paridaens de Beaumont), Noura Bennari, qui a suivi le niveau 1 de formation en gestion mentale (découverte des fondements de la GM, des différents temps de l’apprentissage (mise en projet, perception, évocation, restitution) et des gestes mentaux d’attention et de mémorisation). Comme Jean-Christophe dans l’article précédent, Noura nous partage une tranche de son vécu, professionnel d’une part, plus personnel de l’autre. A nouveau, cela illustre parfaitement que la gestion mentale est applicable en classe et à la maison dès le début de la formation.

Vous verrez qu’ici, entre les tranches vécues, il y a un décodage des mots-clés qui ressortent le plus.

“La découverte de la gestion mentale m’a été bénéfique aussi bien sur le plan professionnel, familial, que personnel”

“En effet, je suis professeur de langues et dès que j’ai eu connaissance de tout ce que pouvait apporter la gestion mentale à mes élèves, j’ai tout de suite voulu leur en faire profiter.

Au début de chaque cours, j’ai par exemple pris l’habitude de commencer par un rappel ou pause évocative de la matière vue précédemment. C’est systématique et c’est même devenu un rituel! Pour que ce soit vraiment concret pour mes étudiants, je mets au tableau l’image d’un cerveau avec des flux électriques qui partent dans tous les sens. Ils savent qu’il n’y a pas de nouvelle matière à ce moment-là et qu’ils doivent rechercher les réponses aux questions posées dans leur tête. Pour être certaine que tout le monde participe, je leur demande de travailler seul et de mettre par écrit leurs réponses. Cet exercice est intéressant aussi bien pour le professeur que les élèves. En effet, après un rapide tour de classe, je vois directement qui a bien assimilé la matière ou qui a, au contraire, encore de grosses lacunes. Les étudiants apprécient également cet exercice car ils savent que c’est purement formatif, cela leur donne une idée précise de leur connaissance du cours et ils prennent cela pour un jeu! Ils en sont même demandeurs.

Ceci est bien évidemment un simple exemple de recours à la gestion mentale que j’ai mis en place dans mes classes.”

Mots-clés

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L’enseignante a “ritualisé” ce moment de rappel en début de cours: il s’agit de donner du temps à chaque élève pour être actif mentalement et faire le point sur ses acquis (qu’a-t-il mémorisé? qu’a-t-il compris? comment se mettre en projet pour le cours? ) sans pression (évaluation formative).

Motivation:

Les étudiants apprécient l’exercice, en sont demandeurs, ils sont en projet par rapport à ce temps de pause évocative: c’est comme un jeu et ce n’est pas noté (= messages positifs), cela les aide à faire le point sur leurs acquis (=but), et ils évoquent les réponses à des questions posées par l’enseignante, puis les écrivent sur une feuille (=moyens).

“Dans le domaine familial, la gestion mentale m’a également était bien utile. Je suis maman d’une petite fille de 4 ans qui ne sait bien sûr pas encore lire et écrire correctement. Cependant, en cette période de confinement forcé (Coronavirus oblige…), je me suis fixée comme objectif de lui apprendre à écrire son prénom sans le recopier c-à-d sans avoir de modèle sous les yeux. Pour ce faire, je lui ai tout d’abord demandé de focaliser son attention sur son prénom que j’avais pris soin de copier sur un bout de papier (Shaïness, pas facile pour un bout de 4 ans…). Ensuite, je lui ai demandé de fermer les yeux et de voir son prénom écrit en toutes lettres dans sa tête. “Tu le vois?”, “Euh, non pas totalement”, m’a-t-elle répondu. Je lui ai dit que ce n’était pas grave, qu’elle pouvait ouvrir les yeux pour relire son prénom et se le mettre en tête. Elle a passé quelques minutes à ouvrir et fermer les yeux jusqu’au moment où elle était sûre d’avoir la bonne orthographe en tête. ( c’est le chapeau de la gestion mentale: perception, évocation, restitution). Je lui ai ensuite demandé d’écrire son prénom sur une feuille sans aucun modèle. Elle a été surprise et hésitante car c’était une grande première pour elle. Je l’ai encouragée, rassurée et je lui ai dit qu’elle pouvait toujours refermer les yeux pour voir le modèle qu’elle venait de mémoriser. Bingo! Elle y est parvenue! Ce jour-là, Shaïness a été très fière d’elle et a rendu sa maman heureuse:) Voilà encore un bel exemple de gestion mentale!

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Geste mental d’attention en vue de mémoriser: l’enfant est invitée par sa maman à se mettre en tête son prénom, à le faire exister mentalement de façon à pouvoir le réécrire sur une feuille sans avoir le modèle sous les yeux. Ici, l’évocation visuelle en paramètre 2 est suggérée puisque la maman propose à sa fille de voir son prénom dans sa tête, avec la bonne orthographe (sous-entendu: les bonnes lettres, dans le bon ordre).

“Sur le plan personnel, la gestion mentale m’a aidée à mieux me connaître et donc à mieux aider les autres. Cela m’a vraiment conscientisée sur le fait que nous sommes tous différents et que une méthode d’apprentissage peut faire des merveilles chez les uns mais ne rien évoquer du tout chez les autres! Donc apprendre à se connaître, à savoir quel est son mode de fonctionnement, quelles sont ses forces et ses faiblesses sont des atouts indéniables pour mieux se comprendre, se faire comprendre et comprendre les autres!”

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Se connaître sur le plan cognitif: en effet, prendre conscience de la manière dont nous apprenons nous éclaire sur la façon dont nous enseignons et sur le fait que les élèves ne fonctionnent pas forcément comme nous. C’est souvent une révélation pour les enseignants et cela débouche sur une réflexion pour élargir la palette pédagogique et didactique à proposer aux étudiants.

 

Témoignage de Jean-Christophe, professeur de sciences

Jean-Christophe Mahieu est professeur de sciences à l’IET-Notre-Dame à Charleroi au 3e degré. Il a suivi le premier niveau de formation en gestion mentale cette année scolaire et a répondu positivement à notre demande de témoignage de pratiques pédagogiques mises en place suite à sa formation.

Je le remercie d’avoir accepté de raconter une tranche de son vécu d’enseignant et je vous invite à la lire ci-dessous.lab-217043_1280

«Ce que m’a apporté la gestion mentale dans ma pratique en classe»

 

20 ans de prestations en classe en tant que professeur de sciences m’ont transformé en une machine à transmettre les savoirs.

Dans le souci de favoriser la compréhension et donc de faciliter les apprentissages, je ne cesse de multiplier les différents types de perceptions : les explications verbales, émaillées d’exemples et de contre-exemples, sont toujours accompagnées d’un appui visuel au tableau, prenant la forme d’un schéma synthèse, d’un mindmap (carte heuristique), d’un enchaînement logique de mots clefs, ou encore, de flashcards.

Je m’inquiète, bien entendu, à tout moment de la compréhension des élèves, en saupoudrant le tout de questions auxquelles les apprenant les plus performants répondent, et bien entendu, dans le même temps, mes élèves sont sommés de prendre le maximum de notes, afin de rendre leur travail à domicile bien plus aisé ….. !

La gestion mentale m’a rappelé que l’on ne peut effectuer correctement qu’une seule tâche à la fois et que le travail en classe demandé à l’élève, est bien plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. Les élèves doivent à la fois écouter, regarder, comprendre et faire des liens, s’interroger en confrontant les nouvelles informations aux anciennes, ainsi que prendre des notes ! Seuls les apprenants les plus performants en sont capables, ce qui rend donc obsolète l’ensemble des efforts que je déploie en classes  afin de rencontrer les différents profils apprenants et  faciliter leur apprentissages .

A cette prise de conscience, la gestion mentale apporte un outil à la fois simple et incontournable…

la pause évocative !

Évoquer est le cœur de l’apprentissage et même si ce geste appartient à l’élève, c’est notre rôle de lui accorder le temps et les moyens nécessaires pour traduire mentalement l’objet de ses perceptions.

Rythmer ma séquence d’apprentissage par la pause évocative me permet, je pense, d’être plus performant en classe et d’optimiser les séquences d’apprentissages afin qu’elles portent leurs fruits chez une majorité d’apprenants.

Concrètement, voici comment je les intègre systématiquement dans mes séquences de cours.

  • Dès le début du cours, après un bref rappel des objectifs poursuivis, je fais une pause de 2-3 minutes pendant laquelle les élèves sont invités à évoquer la matière vue précédemment. A la fin de cette pause, j’invite les élèves à répondre à quelques questions portant sur les notions clefs rencontrées au cours précédent. Ce rappel de début de cours permet à l’élève de prendre conscience ou non de l’existence du concept dans son monde mental.
  • Pendant le cours, chaque question posée aux élèves est suivie d’une pause évocative de quelques secondes pendant lesquelles les élèves sont priés de ne pas lever le doigt. Ceci afin d’encourager l’ensemble des élèves à évoquer la réponse et ne pas laisser les “restituants” les plus rapides (qui ne manqueraient pas de lever le doigt en 1er) faire tout le travail. Au terme de cette pause je demande aux élèves parvenus à une réponse de lever la main et de la partager (il m’arrive aussi fréquemment d’interroger l’un ou l’autre élève n’ayant pas levé la main pour savoir ce qui entrave sa compréhension et fournir des explications supplémentaires).
  • Grâce à la pause évocative, la prise de notes devient à son tour un moment clef de la compréhension. Afin de favoriser l’attention et la perception, j’interdis aux élèves de prendre note durant les explications (multitude d’informations verbales soutenues au tableau par un schéma synthèse annoté de mots clefs). Pour l’élève, la prise de note qui prendra place après deviendra une opportunité d’évoquer les informations verbales perçues et dans le même temps de vérifier sa compréhension du concept. Ce qui a pour avantage de mettre immédiatement en lumière les incompréhensions et donc de bénéficier d’explications complémentaires ciblées sans attendre le cours suivant.
  • Si l’on peut mémoriser sans comprendre, on ne peut s’approprier un concept complexe sans mémoriser les différents éléments. Puisque la mémorisation est indissociable de la compréhension, il est légitime de lui laisser une place au cœur même de la leçon. Si l’une des notions rencontrées est une notion clef pour la compréhension de la suite du cours, je permets aux élèves de la mémoriser immédiatement en aménageant une petite pause évocative. Ce qui nous donne par la même occasion, une opportunité de partager avec eux les différentes techniques de mémorisation.

A présent vous l’aurez compris, les pauses évocatives font partie intégrante des mes séquences d’apprentissage, même si parfois encore, je dois bien l’avouer, il m’arrive d’ensevelir mes élèves sous un déluge d’informations sans même leur laisser le temps de respirer … d’évoquer.

 

Image Pixabay

La gestion mentale et les aménagements raisonnables

J’ai suivi mi-mars une journée de formation pour mieux comprendre et mieux accompagner les élèves qui souffrent d’un ou plusieurs troubles DYS. Malheureusement, la deuxième journée qui devait nous donner des pistes concrètes pour faire des aménagements raisonnables à l’intention de ces élèves est annulée étant donné l’actualité.

Ceci étant dit, je retiens une chose essentielle et totalement en phase avec la gestion mentale: laisser du temps supplémentaire à ces apprenants en difficulté d’apprentissage constitue un aménagement raisonnable totalement indispensable.

En gestion mentale, nous préconisons de laisser du temps aux élèves pour être actifs dans leur tête (ou évoquer). Or, c’est difficile pour beaucoup d’enseignants de programmer ces moments de pauses évocatives car le programme est chargé, les périodes de cours sont courtes, certains élèves en profitent pour ne rien faire du tout, ça ralentit le rythme pour les “bons” élèves qui s’ennuient, ou les professeurs ont l’impression de ne pas travailler pendant que leurs élèves évoquent… Les raisons ne manquent pas.

Et pourtant, notre cerveau a besoin de temps pour apprendre, et le cerveau d’un élève “DYS” d’encore plus de temps. Alors qu’attendons-nous pour en tenir compte de manière rigoureuse et planifiée quand nous préparons nos cours?

Ci-dessous, je vous partage un outil qui aide à cette planification et à cette rigueur, et qui s’appuie sur les différents temps de l’apprentissage (mise en projet, perception, évocation et restitution). Il s’agit d’un tableau à double entrée que j’ai pré-rempli avec un exemple. N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d’infos complémentaires pour l’utiliser ou si vous souhaitez la version vierge du document. De même, si vous améliorez cet outil, je suis intéressée par le partage en retour de votre version. Merci!

 

 

Des outils pédagogiques à découvrir

nouveaulogoIF18Sur le site d’IF Belgique, dans la rubrique “Bon à savoir”, l’association met en évidence une série de ressources créées à l’occasion de sa participation au projet européen Co-nai-sens.

La gestion mentale, ou pédagogie des gestes mentaux, explicite en toutes lettres ce qu’il faut faire dans sa tête pour être attentif, comprendre, mémoriser, imaginer et réfléchir. Tous les enseignants demandent à leurs élèves de pratiquer ces gestes, mais rares sont ceux qui peuvent dire comment faire de manière précise. Ces clips vidéo sont une première amorce très générale, une sensibilisation, une première découverte en forme d’invitation à se former afin d’acquérir des outils vraiment pédagogiques:

– Sur les gestes mentaux ou actes de connaissance
– Sur le projet
– Sur l’activité perceptive et l’activité évocative
– Sur le dialogue pédagogique
– Sur l’introspection

Les gestes mentaux décrits par une métaphore

A l’occasion d’une rencontre de suivi inter-écoles, un groupe d’enseignants a eu l’idée de faire un parallèle entre le geste de réflexion et la réalisation d’une recette de cuisine. Ils n’ont pas eu le temps d’aller au bout mais ils ont pris conscience de la force du recours à la métaphore pédagogique pour éclairer le sens d’un concept.

Dans les archives de la Feuille d’IF qu’on peut consulter sur le site d’IFBelgique, j’ai remis la main sur un article écrit par José Clément dans le numéro 5 de la revue (en 2002). L’auteur utilise la métaphore pour décrire les 5 gestes mentaux, ainsi que l’évocation, la mise en projet et le rôle de l’enseignant en classe. A lire dans le document ci-dessous.

Un “sketchnote” avec des pistes pratiques pour la classe

Les rencontres de suivi suite aux deux premiers jours de formation de niveau 1 ont battu leur plein pendant le mois de novembre. L’occasion pour la cinquantaine d’enseignants concernés de partager les pratiques qu’ils ont développées dans leurs classes en s’appuyant sur la gestion mentale.

Ci-dessous, le “sketchnote” réalisé pour présenter de manière globale et synthétique ce qui a été échangé dans les différentes équipes de la vingtaine d’écoles concernées.

Pistes pratiques suivis N1 nov18 redimensionné

 

Un blog à explorer: Accompagner le travail des adolescents avec Pégase

Guy Sonnois est enseignant et formateur en gestion mentale. Il a écrit un livre incontournable pour les enseignants du secondaire: “Accompagner le travail des adolescents avec la pédagogie des gestes mentaux” dont il est déjà question ici et ici.

Il vient de publier un article intitulé:

Neurosciences et pédagogie : les exercices d’entraînement.

En voici un extrait pour vous donner envie d’aller le lire dans son intégralité:

Beaucoup d’élèves, même des bons et jusqu’à des niveaux élevés d’études, se plaignent de fautes d’étourderie, d’erreurs de calcul inexpliquées qui viennent polluer leur réflexion au moment des évaluations importantes, dans lesquelles il faut pourtant aller très vite. L’un d’entre eux, très “expliquant”, en classe préparatoire PSI, se plaignait récemment d’avoir été perturbé pendant une colle par des erreurs de calcul relevant de la double distributivité… étudiée vers la classe de cinquième. Voici le conseil que je lui ai donné, après lui avoir expliqué en substance le texte précédent :

« Ton travail pourrait être de repérer toutes les occasions où tu commets des erreurs de calcul, ou autre ; de prendre un peu de temps pour revenir en pleine conscience (évocations) sur les automatismes qui ont mal fonctionné (par exemple la double distributivité, mais ça pourrait être aussi bien les identités remarquables, ou d’autres « must » du programme de collège…) ; de retrouver la logique de ces mécanismes (le pourquoi du comment) et de la mémoriser, éventuellement de faire quelques exercices…  Si ce sont des erreurs que tu reproduis souvent, ça vaudrait vraiment le coup que tu y consacres un peu de temps. »

L’évocation: définition de base

L’évocation est un des concepts de base de la pédagogie des gestes mentaux. Il est donc fondamental de l’avoir bien compris pour pouvoir intégrer les autres concepts propres à la gestion mentale.

Voici un essai réalisé avec le logiciel Moovly (déjà utilisé ici).

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