Wooclap & Wooflash

Dans cette période d’enseignement hybride qui s’éternise, voici deux applications belges qui vous permettent d’ajouter de l’interactivité dans vos cours. Les élèves peuvent y avoir accès en classe , ou à distance (avec une connexion internet et le matériel adéquat), via un QR-code, une adresse url, ou encore un sms. A vous de décider quand cela vous semble le plus opportun, pertinent, efficace pour eux.

Cela prend un peu de temps et d’énergie pour se familiariser avec l’outil, mais une fois que l’investissement est fait, c’est vraiment rentabilisable. En effet, vous pourrez continuer à l’utiliser quand l’enseignement sera revenu à 100% en présentiel.

En tant qu’enseignant.e, vous pouvez vous inscrire avec votre adresse institutionnelle et avoir accès à un nombre illimité de questions et/ou de “flashcards”.

Je vous propose en italique une ébauche de liens à faire avec la gestion mentale, que vous allez pouvoir compléter vous-mêmes via l’utilisation de ces applications.

Pour accéder à chacune d’entre elles, cliquez sur le titre du paragraphe.

Wooclap

Cette application permet de dynamiser nos présentations en posant des questions (14 types différents dont des QCM, des questions ouvertes, des appariements, des localisations, etc.) aux participants pour réactiver ce qui a été vu, pour demander aux élèves comment ils se sentent, pour leur donner un temps de pause évocative pendant le cours, pour vérifier leur compréhension de la leçon, etc. Les réponses des élèves peuvent s’afficher en direct, être discutées, corrigées, et donc donner lieu à une rétroaction utile pour la compréhension de la matière vue.

En termes de gestion mentale, Wooclap peut servir de support pour enrichir la démarche de mémorisation, pour remobiliser son attention, pour exprimer où en est sa motivation et donc sa mise en projet, pour évoquer, pour faire des liens et donc mieux comprendre, … 

Le formateur Marco Bertolini, que certain.e.s d’entre vous ont découvert cet été (formations en ligne du Cecafoc) a écrit un article sur son blog pour détailler les types de questions que nous pouvons poser sur cette application, avec quels objectifs. 

Sur le site de Wooclap, vous avez accès à une série de petits tutoriels vous expliquant comment créer vos questionnaires, comment insérer vos questions dans une présentation déjà existante, comment exploiter les réponses de vos élèves, etc.

En guise d’exemple, si vous cliquez sur ce lien, vous aurez accès à un questionnaire proposé en niveau 1, après une demi-journée de formation.

Wooflash

“Wooflash est une plateforme web (NDLR: développée par Wooclap) qui associe votre pédagogie avec les principes des sciences cognitives pour un apprentissage efficace et adapté à chaque étudiant.” 

L’idée est que l’apprenant puisse revoir sa matière avec les questions posées sur Wooclap qui deviennent des “flashcards”. De son côté, l’enseignant peut suivre à distance le niveau d’apprentissage de ses élèves et leur assimilation de la matière, via des questionnements, la répétition espacée et le suivi des performances des étudiants. 

En lien avec la gestion mentale, ce qui peut être intéressant d’ajouter dans vos questions/”flashcards”, c’est ce qui est en rapport avec l’imaginaire d’avenir: “Cette information que tu mets dans ta tête, dis-moi où, quand et comment tu en auras besoin.” Cela aidera vos élèves à se mettre en projet correctement dans leur geste mental de mémorisation.

Dans vos questions, vous avez évidemment aussi la possibilité de vérifier le niveau de compréhension de vos apprenants, comme par exemple en les invitant à faire des liens, à se poser des questions, à faire des hypothèses, puis à les vérifier.

Ci-dessous, un webinaire réalisé par EdulabTV (par ailleurs, mine d’informations et de ressources pour l’enseignement hybride).

Vidéo: Comment piloter son cerveau?

Axelle Adell est praticienne et formatrice en gestion mentale. Elle travaille dans le sud de la France. Dans le but de rendre la gestion mentale plus visible, elle a réalisé cette première vidéo, dans laquelle elle fait un parallèle clair et intéressant sur les deux approches que sont la gestion mentale (et l’activité mentale) et les neurosciences cognitives (et l’activité neuronale). Dans la vidéo, vous verrez également quelques témoignages de personnes ayant pratiqué la gestion mentale avec Axelle. Pour la visionner, cliquez sur l’image ci-dessous, extraite de la vidéo.

Et vous, seriez-vous prêts à témoigner en vidéo?

Des ressources en lignes sur Pearltrees

Pearltrees est une application en ligne, gratuite, qui vous permet de collectionner les “perles” que vous trouvez sur internet, et de les classer comme vous le souhaitez. En plus du Padlet privé dont je vous avez reçu le lien il y a peu, vous pouvez également aller explorer les ressources que j’ai repérées et structurées dans mon espace Pearltrees. Si vous décidez de créer le vôtre, vous avez l’occasion de copier mes “perles” pour les insérer dans votre espace à vous.

C’est un outil de veille intéressant, y compris pour partager des liens avec vos élèves. Vous pouvez aussi le privatiser, mais alors c’est payant.

Voici le lien: Pearltrees Gestion Mentale

 

Pour rappel: le site d’IF Belgique, mine de ressources en lien avec la gestion mentale

Le travail de l’asbl IF Belgique est de promouvoir la gestion mentale dans notre pays (et au-delà) en proposant des formations, bien sûr, mais également en mettant en ligne toute une série de ressources utiles pour découvrir et pratiquer la pédagogie des gestes mentaux.

Présentation générale

Il y a tout un volet consacré à la présentation générale de la gestion mentale et du travail d’IF Belgique. Le poster ci-dessous vous en donne un aperçu.

Boîte à outils

Une boîte à outils vous donne la possibilité de découvrir notamment des capsules vidéo expliquant les concepts de base de la gestion mentale, comme celle-ci qui présente la mise en projet et les projets de sens:

Toujours dans cette boîte à outils, côté plus pratique, vous trouverez par exemple  ici une série de jeux pour tout public et leur fiche d’analyse en termes de gestion mentale. Ci-dessous, en guise d’illustration, la fiche du jeu aux 1000 Titres.

Archives et revue

Vous avez accès également aux archives contenant des articles publiés dans la revue d’IF Belgique, la Feuille d’IF. Un des derniers rendus accessible en ligne fait le lien entre attention et méditation en pleine conscience, à lire en cliquant sur ce lien.

 

Bref, une mine d’or pour aller plus loin dans votre connaissance de la gestion mentale et dans sa mise en pratique.

Tenir compte des 4 temps d’apprentissage dans une leçon

Pendant le confinement, j’ai réalisé une capsule vidéo pour guider les enseignants dans la création d’une leçon qui tient compte des 4 temps de l’apprentissage en gestion mentale. Pour rappel, ces 4 temps sont la mise en projet, la perception, l’évocation et la restitution. Dans cette capsule, l’aspect conceptuel est abordé et mis en pratique avec un exemple concret de séquence de cours, ici, en sciences économiques.

Si cela vous inspire et que vous utilisez l’outil dans vos cours, je vous invite à partager vos productions en me les envoyant. En effet, j’ai le projet de créer un espace en ligne où les enseignants auront l’occasion de déposer leurs travaux, créations, idées, en lien avec la gestion mentale et d’avoir accès à ce que leurs collègues auront partagé. Certains d’entre vous l’ont déjà fait il y a quelques mois.

Partants? Je l’espère!

Un ouvrage à lire absolument!

Pendant le confinement, aux éditions Nathan, est sorti un manuel très intéressant sur la mémorisation, geste mental essentiel dans les apprentissages: “Apprendre à mieux mémoriser, Former, entraîner, optimiser”, écrit par deux chercheurs en sciences cognitives, Jean-Luc Berthier et Frédéric Guilleray.

L’attention et la compréhension font partie des essentiels pour mieux mémoriser. La réflexion et l’imagination se nourrissent de ce qui est stocké en mémoire. Cela ressort très clairement dans le contenu du livre.

Ce manuel est présenté selon une démarche de parcours de formation, avec pour chaque partie, un test de positionnement (qu’en pensez-vous?), les problématiques d’apprentissage, les idées-clés, les pistes pédagogiques et un test de réactivation. Pour l’avoir lu dans son intégralité, je trouve que cette ressource est un incontournable pour tout enseignant. La gestion mentale n’y est pas citée et a fortiori ne fait pas partie des références bibliographiques, mais beaucoup de son contenu y fait penser. 

 

L’ouvrage est organisé en 4 parties: 

  • Connaître la mémoire pour mieux apprendre : les enjeux de la mémorisation dans l’apprentissage, les systèmes de mémoire, le cheminement de l’information
  • Les 3 règles fondamentales de la mémorisation: savoir et comprendre, se questionner, consolider et réactiver
  • L’attention au service de la mémorisation: la capture de l’attention, les procédures au service de l’exécution
  • Les conditions pour une meilleure mémorisation: la motivation, la santé, la métacognition, l’implication de tous les acteurs

Enfin, il est possible d’avoir accès en ligne aux documents de l’ouvrage, sur le réseau pédagogique Lea.fr (schémas et graphiques explicatifs à imprimer ou à projeter à vos élèves, exemples d’activités, gabarits de fiches et ressources imprimables pour les élèves, diaporamas et tutoriels à projeter). Cet accès est gratuit pendant un mois. 

Je vous encourage à ajouter ce livre dans vos bibliothèques pédagogiques! 

 

Un témoignage de Marie, professeure de sciences

Témoignage de Marie P., professeure de sciences dans le secondaire (Lycée François de Sales à Gilly), recueilli par Hélène Delvaux, merci à elles d’avoir accepté que cela soit publié ici.

Marie a suivi les 4 jours d’un niveau 1 et raconte ce qui lui est arrivé au début de cette année, alors qu’elle n’avait suivi que deux jours de formation : elle devait donner cours en 5e professionnelle. Elle avait donné ses notes de cours à photocopier, mais les photocopies n’ont pas été faites à temps. Elle a donc dû improviser à la dernière minute et travailler sans la version papier du cours, ce qui est tout à fait inhabituel pour elle. Marie est professeur de sciences et elle devait donner un cours sur les ondes sonores.

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Elle prépare dans l’urgence quelques bocaux qu’elle recouvre d’un simple film plastique alimentaire, retenu par un élastique, puis elle dépose du sel sur le film plastique de chaque bocal. Elle accueille ses élèves de la première classe de la matinée et les met tout de suite devant le défi suivant : vous devez trouver le titre du cours et pour cela vous allez faire l’expérience suivante. Vous avez un bocal, vous avez une membrane en plastique et du sel sur cette membrane ; vous devez faire en sorte que le sel bouge mais vous ne pouvez toucher ni le bocal, ni la table et vous ne pouvez pas souffler. Elle n’en dit pas plus et leur laisse le temps nécessaire pour faire leurs essais. Assez rapidement certains élèves ont commencé à claquer dans les mains, d’autres ont demandé leur GSM pour faire entendre les basses d’un morceau de musique, d’autres ont chanté ou crié ; ils ont trouvé rapidement que le sel pouvait bouger à cause de ces sons et bruits.

Puis, Marie discute avec les élèves et note au fur et à mesure au tableau interactif toutes leurs observations. Ensuite elle leur demande quel(s) lien(s) ils font entre ces bruits, cris, musiques et le sel qui bouge. Les élèves trouvent que ce sont ces bruits qui ont fait clairement bouger le sel, ils en viennent même à parler de sons et d’ondes. Ils ont donc trouvé le titre de la leçon : les ondes sonores.

Elle leur demande alors de lui expliquer comment c’est possible. Ils donnent plein de mots-clés (notés au tableau), elle leur demande de dessiner au tableau l’expérience et petit à petit elle les amène là où elle voulait. Elle les a trouvés très créatifs, ils avaient plein de notions dans leur tête. A un moment donné elle leur demande si le son va plus vite dans un milieu liquide, gazeux ou solide (cela fait partie de la leçon). Ils ont tous des avis différents, notés au tableau aussi. Puis elle les invite à un geste de réflexion : comment pourriez-vous expliquer que ça va plus vite dans un milieu liquide, solide ou gazeux ; ils réfléchissent, donnent des exemples et chaque fois elle note et essaie de dessiner ce qu’ils disent. Puis elle les invite à réfléchir aux molécules : comment sont les molécules dans un milieu liquide, gazeux ou solide ? Certains ont du mal. Alors elle leur dit :

– Imaginez, si vous étiez le son et que vous deviez passer d’une molécule à une autre, comment feriez-vous ?

Une élève a alors trouvé tout de suite que ce serait plus facile dans un milieu solide parce que les molécules sont plus serrées ! Dans les milieux gazeux, elles sont plus distantes et c’est beaucoup plus difficile d’aller d’une molécule à l’autre !

Marie les invite donc à devenir dans leur tête le son qui doit avancer et passer d’une molécule à l’autre. Puis elle les invite à se mettre debout et à devenir les molécules qui reçoivent les vibrations. Comment allez-vous faire ? Pourrez-vous longtemps rester comme ça, les élèves se rendent compte que non et qu’ils ont envie de s’asseoir, parce qu’ils sont fatigués à cause des vibrations. Donc une molécule n’a qu’une envie, c’est de passer la vibration à une autre molécule. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle parvienne jusqu’au bocal.
D’habitude, dans son cours, elle essaie de les guider notamment par des questions, mais ici, elle a remarqué que sans les supports préalables du cours, les élèves ont été plus attentifs. C’est un peu, dit- elle, comme si les notes du cours parasitaient leur concentration. Ici il y avait des questions et des rebondissements tout le temps ; « C’était très chouette », dit-elle.

Remarque : quand Marie procède comme d’habitude, elle leur donne le bocal et leur demande de produire un son ou un cri et d’observer. Elle leur demande ce qu’ils observent : « le sel sautille » est la bonne réponse. Dans le cours conduit comme d’habitude, « je leur dis ce qu’ils doivent faire », tandis qu’ici « je leur ai demandé de trouver comment faire pour que le sel bouge ». Elle ajoute que dans le cours il y a une démarche à suivre et ils doivent observer le résultat de ce qu’ils ont fait.

Après Marie reprend le cours et grâce au TBI où tout avait été noté, elle peut aller rechercher tout le raisonnement, les mots, les phrases, etc. Ils n’avaient plus qu’à écrire des choses connues.

Marie ajoute : je ne m’attendais pas à ce qu’ils trouvent autant de choses, j’avais vraiment une appréhension, et en fait, je me suis rendu compte qu’ils connaissaient plein de choses. Et j’ai même trouvé plus facile de les faire chercher les éléments dans leur tête plutôt que de procéder comme d’habitude. Par exemple, entre les différents milieux, je leur mets d’habitude un graphique : ils doivent l’analyser et chercher grâce à cela dans quel milieu le son passe le mieux. Ici, je suis partie de ce que, eux, ils avaient dans la tête pour imaginer les différents milieux et comment les traverser. Cette démarche a été plus facile. Ici, tout devait venir d’eux, je n’ai donné aucun élément.

Ici elle les a invités également à transposer en dessin ce qu’ils disaient, ce qui était difficile et a amené beaucoup de discussions utiles.

« J’ai trouvé cette expérience géniale parce que j’ai vu plein de choses qui se passaient dans leur tête et que je ne vois pas d’habitude avec mon cours qui est beaucoup plus cadré. Ils savent des tas de choses dont je ne me rendais pas compte avec ce cours beaucoup plus cadrant comme on nous l’a appris à l’agrégation. J’ai trouvé ça hyper enrichissant et très chouette.»

Marie devait donner le même cours dans une autre 5e professionnelle et dans une 5e technique de qualification. Elle a procédé de la même façon a et avec autant de satisfaction. Elle compte bien répéter cette procédure, mais pas tout le temps car elle sait combien il est utile de varier les approches.

 

Commentaires de Marie après cette expérience

Mettre les élèves au défi, je pense que même sans la gestion mentale, j’aurais procédé de cette manière. Mais la gestion mentale m’a rappelé qu’il était important que les jeunes fassent par eux-mêmes. Dès lors, il est clair que l’activité « faire par soi-même » a donné la motivation aux jeunes.

Par contre, j’ai appliqué des choses qui me sont revenues en tête sur le moment:

o Donner un objectif à atteindre : « Comment faire sautiller le sel ? » avec cette idée que s’ils trouvent, ils en déduiront le titre du cours. Cela les a mis tout de suite en activité.

o Prendre le temps : laisser le temps d’aller dans sa tête, de réfléchir. Non, ce n’est pas du temps perdu. En général, je remarque que j’ai peur de leur laisser « trop » de temps car je pensais que c’était perdre le rythme, la dynamique que j’impulse et finalement perdre leur attention. Or, maintenant, je sais que c’est faux et j’essaye de contrôler cette manière de faire chez moi et de leur laisser le temps.

o Le dialogue respectueux : J’ai tenté de leur poser plein de questions afin qu’ils rendent explicite ce qu’ils avaient dans la tête. Non pas le processus intellectuel de «comment j’évoque dans ma tête ? » (visuel, auditif, verbal, etc.) mais la réflexion en tant que telle, « comment cela est-il possible ? ». Et ce, sans jugement aucun. J’ai fait un maximum pour qu’ils se sentent en confiance. Et surtout, je n’ai fait aucun commentaire sur le contenu qu’ils apportaient. Je me suis mise en mode « c’est vous qui savez ».

o Diversifier l’expression dune idée : J’ai pensé à exprimer leurs idées de différentes manières pour vérifier si je comprenais bien ce qu’ils voulaient dire mais aussi pour essayer qu’un maximum d’élèves perçoivent les notions que l’on était en train d’exprimer. C’est-à- dire par des mots clefs, des liens entre les idées, par le dessin, ou par le fait de vivre physiquement le phénomène (être une molécule d’air).

o Ne pas faire deux choses en même temps : Le fait qu’ils ne devaient pas écrire pendant le cours a maintenu leur attention. Or, souvent, on a plus l’impression que c’est le contraire. Mais dissocier le temps « réflexion » du temps « prise de note » était profitable.

Merci à Marie qui a accepté de partager son expérience.

 

Quelques mots-clés pour résumer

– Faire faire aux élèves et ne pas donner trop de matières prémâchées (« L’enseignant doit être plus un fabricant de questions qu’un pourvoyeur de réponses » (D. Favre, Cessons de démotiver les élèves, Dunod, 2015, p.140). Ici, Marie donne de la matière, des notes, des explications, mais après que les élèves aient vécu l’expérience et aient discuté beaucoup avec elle (et dessiné) pour essayer de comprendre. A ce moment, le contenu de cet enseignement a pris sens pour les élèves, les questions posées sont devenues leurs questions.

– Prendre et donner le temps de penser dans sa tête.

– La puissance du geste d’imagination : dans sa tête, devenir le son, devenir une molécule et la compréhension arrive.

– Le pouvoir de l’écoute : une écoute respectueuse, qui suppose l’accueil imperturbable de toutes les réponses y compris des erreurs, stimule les élèves, leur donne confiance, les sécurise et de ce fait, les invite à aller chercher davantage dans leur tête, à émettre des hypothèses, etc. bref, à être beaucoup plus actifs.

Capsules scientifiques sur le cerveau

Il y en a pléthore sur internet, on est bien d’accord.

Celles dont je souhaite vous parler aujourd’hui sont réalisées par un de mes anciens élèves, Kevin Iacobellis, qui, après des études en biologie des organismes, s’est spécialisé en neurosciences. Il vient de créer une page Facebook sur laquelle il partage des petites vidéos sur le cerveau qu’il a réalisées pour le collège des Etoiles (dont il y a une antenne à Charleroi), à destination d’élèves du secondaire et d’étudiants en Haute-Ecole.

La première répond à la question “Utilisons-nous 10% de notre cerveau?”. Il s’agit d’un neuromythe très répandu, qui a donné lieu à pas mal de publications (faites une recherche sur Google – ou un autre moteur de recherche, ce n’est pas ce qui manque – et vous le constaterez par vous-mêmes).

Voici ce que dit Kévin de cette première capsule: “Ma vidéo est inédite en ce sens où elle justifie le neuromythe, elle ne fait pas que le citer comme beaucoup à vrai dire. J’en donne une preuve par le langage.”

La deuxième, que j’ai trouvé plus adaptée à des élèves du secondaire, répond à une question intéressante car nous avons, il est vrai, cette habitude de comparer le cerveau à un ordinateur ou à un disque dur: “Peut-on comparer le cerveau à un ordinateur?”

En moins de 4 minutes, vous comprenez pourquoi c’est une erreur de penser que notre cerveau fonctionne comme un ordinateur!

Kevin est preneur de commentaires qui pourront l’aider à améliorer ses capsules, donc n’hésitez pas à lui écrire un petit retour si vous les visionnez!

Un panneau pour découvrir ou faire découvrir la gestion mentale

L’asbl IFBelgique vient de proposer sur son site le panneau suivant dans sa rubrique “Présentation Générale” (sous l’onglet Gestion mentale) pour faire découvrir cette démarche pédagogique à un public non-averti, avec ce texte en introduction:

IF Belgique exprime l’essentiel de la gestion mentale  dans le schéma ci-dessous : au cœur du schéma, dans les bulles de 1 à 6, les éléments  de base, puis tout autour, dans de petites bulles, des exemples de plaintes d’apprenants, de parents, d’enseignants auxquelles il est possible de remédier avec l’accord et la collaboration active de l’apprenant.

panneau-GM-A2

Si vous allez sur le site, vous verrez qu’il y a des compléments d’informations en lien avec les astérisques présentes sur le panneau.

N’hésitez pas à partager, à diffuser, ou à commenter!

 

Quelques ressources en lien avec la métacognition

Même en temps de confinement, nous pouvons inviter les apprenants à s’auto-observer en train d’apprendre. C’est bien sûr plus facile en présentiel, quand l’enseignant et l’élève peuvent interagir: l’adulte pose des questions au jeune sur la manière dont ça se passe dans sa tête quand il réalise une tâche d’apprentissage afin de lui en faire prendre conscience, dans le cadre d’un dialogue pédagogique (relire cet article ou encore celui-ci).

Pour le faire en autonomie, nous pouvons imaginer des questionnaires qui invitent à la réflexivité, comme ceux qui existent par exemple dans la série d’ouvrages: “Apprends à apprendre (les maths, les sciences, le français, les langues)” déjà référencés ici, aux éditions Van In, ou dans d’autres, tournés vers le coaching scolaire, comme “Ta réussite à l’école: La méthode Lol” (O. Schaar et S. Culot) aux éditions Deboeck, ou “Explose ton score au collège/au lycée” de E. Gaspar aux éditions Belin (déjà présenté ici).

Il existe aussi des ressources créées par des enseignants et partagées généreusement sur la toile, comme cette infographie (source: Académie de PoitiersLydia Combeaud Lunel, professeure du collège de Châteauneuf sur Charente et Antoine Coutelle, professeur au LP2I Jaunay Clan – via @mdreschler sur Twitter).

Nous pouvons nous en inspirer pour proposer à nos élèves de continuer à se poser des questions sur leur manière d’apprendre, et ainsi, progresser dans leur connaissance d’eux-mêmes sur le plan cognitif.

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