“Pour mémoriser, le plus efficace, c’est de s’amuser!”

C’est le témoignage de Sébastien Martinez, champion de France de mémoire en 2015 (oui, oui, c’est une discipline visiblement récompensée!) et devenu “formateur en mémoire”.

Dans cet article du Monde, il évoque son expérience en tant qu’étudiant qui mémorisait sans s’amuser et donne des conseils pour faire autrement.

Deux extraits choisis:

“Pour bien mémoriser les contenus, il faut créer des associations d’idées, donner du sens et créer du lien. Cela peut être un lien logique, celui qui est le plus encouragé dans le système éducatif. Mais il ne faut pas négliger le lien loufoque, celui qui est favorisé pour les enfants de 8 ans… mais que l’on encourage peu à partir du secondaire. Par exemple, je me souviens de la capitale du Mali, car le nom me fait penser au boxeur Mohammed Ali (M. Ali)… et « Bam ! K.-O. ! », d’où : Bamako !”
En terminologie “gestion mentale”, cela pourrait donner ceci: pour mettre en tête, il est utile de s’appuyer sur les paramètres 3 (les liens) et 4 (les liens inédits et donc potentiellement drôle).

 

“La technique la plus efficace pour réviser est donc celle de la « feuille blanche » : écrire au brouillon ce que l’on a retenu d’une notion ou d’un passage du cours, laisser courir ses idées et les restructurer. Quand cette phase est bien finie, qu’elle ait été courte ou longue, on peut seulement ouvrir son cours et le relire, ce qui permet de corriger, et de focaliser sa lecture uniquement sur ce qui est faux ou oublié. On va ainsi gagner du temps dans ses révisions, et de l’efficacité.”
Cela ressemble de près à la technique du “Ni rouge, ni vert”, n’est-ce pas? Et c’est tout à fait en phase avec la gestion mentale en tant que pédagogie de l’escamotage…
Je vous laisse découvrir le reste de l’article et vous invite à poursuivre la recherche de liens avec la pédagogie des gestes mentaux!

Pour réactiver des connaissances: l’outil “flashcard”

Vous l’avez bien compris: pour qu’une information conceptuelle s’inscrive à moyen puis long terme dans notre mémoire, il est indispensable de la réactiver mentalement plusieurs fois, à un certain rythme (voir les incontournables du geste de mémorisation et la courbe de l’oubli de Ebbinghaus).

Les “flashcards” (question d’un côté, réponse de l’autre) sont un moyen ludique pour réaliser cet entraînement et, cerise sur le gâteau, il existe à l’heure actuelle toute une série d’outils numériques pour les fabriquer.

Citons quelques exemples gratuits (liste non exhaustive!):

  • le logiciel Anki (utilisable sur PC, tablette et smartphone), qui vous permet de préparer des “paquets” de cartes que vous pouvez mettre à disposition de vos élèves pour les aider à réviser, qui personnalise le parcours de l’apprenant (les questions “ratées” sont à nouveau proposées à l’élève de façon automatique);
  • l’application Quizlet, qui permet la création de cartes, regroupées dans des fichiers “classes”;
  • le site Goconqr où il est possible non seulement de produire ces fameuses flashcards mais également de créer une carte mentale qu’il est possible d’animer;
  • et enfin Flippity, sur lequel vous pouvez présenter vos questions/réponses de plusieurs manières (en cartes, en listes, en nuages de mots, …) et qui permet de se baser sur un “Google Sheets” (équivalent d’Excel sur Google Drive) pour encoder les données.

Bon amusement!

En guise de conclusion de la matinée du 8 mars

Pour clôturer ce cycle de 3 années de formation et de suivis, nous avons montré le 8 mars, en fin de matinée de travail, une petite capsule réalisée avec Moovly, à tester si vous souhaitez créer vous-même un outil audiovisuel (ici, pas de son ajouté, mais c’est tout à fait possible).

Matinées inter-écoles

Dans le cadre du projet “Gestion Mentale à Charleroi”, nous organisons pour la troisième année des rencontres inter-écoles afin de permettre aux professeurs de rencontrer des collègues qui enseignent les mêmes matières et de partager leurs expériences autour de l’utilisation de la gestion mentale en classe.

Le 8 mars, nous avons réuni une trentaine d’entre eux à l’Institut de la Providence (GPH) à Gosselies pour clôturer leur cycle de 3 niveaux de formation. Ce fut riche et intense car nous avons pu visionner 3 capsules vidéos montrant 3 enseignantes dans une séquence d’exploitation du dialogue pédagogique en classe. Cette mise en perspective sous forme de témoignage audiovisuel a permis de redynamiser l’envie des participants de tenter l’exercice.

Demain, le 19 avril, 33 professeurs des niveaux 1 et 2 auront l’occasion de préparer, avec des pairs, une séquence de cours qui intègre la gestion mentale. Cela se passera à l’Institut Sainte-Marie de Châtelet.

Un des objectifs du projet est de créer du réseau entre les enseignants de la zone, et ce genre de rencontre y contribue.

 

Une méthode pour retenir l’orthographe d’un mot

Il s’agit d’une vidéo réalisée par Alain Sotto (auteur du livre “Donner l’envie d’apprendre“).

Il n’y parle pas de la pédagogie des gestes mentaux, mais il y a moyen de faire des liens entre ce qu’il décrit dans la vidéo et des concepts de gestion mentale.

En effet, la méthode efficace présentée fait appel au geste d’attention (avec projets précis), et aux étapes de l’apprentissage telles que présentées dans le fameux schéma “Le chapeau (de ma tête)”: mise en projet d’attention, perception, évocation et restitution.

Il y ajoute l’entrainement (ou la réactivation) pour que cela soit, à terme, stocké dans la mémoire.

 

L’imagination au service de l’orthographe d’usage

La langue française est riche en pièges et mots difficiles à orthographier. Avec ces dessins, ludiques et pédagogiques, plus d’excuses ! Dans son livre ”99 nouveaux dessins pour ne plus faire de fautes”, Sandrine Campese réussit l’exploit de rendre l’orthographe amusante.”

Un exemple

Libellule

9 autres dessins à découvrir ici, via TV5 Monde.

La vidéo-formation, encore un défi relevé à Charleroi!

actionEn commençant ce projet il y a deux ans et demi, nous espérions pouvoir entrer en classe pour observer la pratique des enseignants sur le terrain. C’est bien en route!

Et la cerise sur le gâteau, c’était de penser que certains accepteraient d’être FILMES afin de pouvoir, en formation ou en suivi, montrer ce qui se passe en classe et en tirer des enseignements (d’où l’appellation VIDEO-FORMATION).

Nous y sommes!!! C’est parti, nous avons déjà 4 capsules vidéo en boîte, et 4 autres sont au montage.

Nous en utiliserons 3 le 8 mars lors de notre matinée de travail inter-écoles qui réunira 31 enseignants terminant leur niveau 3 de formation et de suivi.

Le CECAFOC, intéressé par le projet, a accepté de financer une partie de ces vidéos et nous avons donc fait appel à un cameraman professionnel pour leur réalisation. Pour les autres, nous travaillons en vidéastes amateurs.

Bravo et merci à ces enseignants, précurseurs et généreux.

Les classes ouvertes battent leur plein!

Depuis la rentrée de janvier, 16 enseignants ont déjà ouvert la porte d’une de leurs classes pour être observé par leur formatrice en gestion mentale. Pour rappel, l’originalité de ce projet de formation dans le grand Charleroi (voir les détails ici et ici), c’est le suivi sur le terrain. Ils rejoignent les 6 qui avaient franchi le pas au premier trimestre et les 17 qui ont programmé cela d’ici le congé d’avril.

Au total donc, 39 professeurs auront relevé le défi. Et ce chiffre est loin d’être figé, nous referons un bilan fin juin.

Une des formes possibles pour ce suivi, c’est l’observation  de la pratique de la gestion mentale en classe.

Cette étape, partie intégrante de la formation dans le niveau 3 et facultative dans les 2 premiers niveaux, a deux objectifs principaux:

  • l’observation de ce que l’enseignant met déjà en place en phase avec la pédagogie des gestes mentaux
  • le relevé de plusieurs leviers activables pour aller plus loin encore dans la mise en pratique de cette pédagogie sur le terrain.

Nous félicitons chacune et chacun de ces enseignants qui se sont engagés dans une réflexion sur leur posture pédagogique et qui avancent sur ce chemin passionnant et enrichissant, autant pour eux que pour leurs élèves.

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