Les suivis à mi-formation pour faire le point et s’enrichir

Depuis le 10 novembre, les rencontres de suivi ont commencé et se termineront le 6 décembre. Cela concerne cette année 54 enseignants provenant de 21 écoles de la zone 10 d’enseignement (Charleroi-Hainaut-Sud) et 32 enseignants de 14 écoles de la même zone 10, avec un professeur invité qui travaille au Collège Mattéo Ricci de Bruxelles (qui a accueilli en 22-23 une série d’enseignants de la zone pour partager leur culture de l’évaluation scolaire).

Si j’utilise les 5 questions de la compréhension de Guy Sonnois pour décrire ces rencontres afin que vous, lecteur·trice, puissiez comprendre de quoi il s’agit, cela pourrait donner cette présentation interactive réalisée avec l’application Genial.ly (pour visionner les parties interactives de l’image, vous pouvez cliquer sur l’icone représentant une main en haut à droite; chaque petite main qui s’affichera alors sur l’image est à cliquer pour ouvrir une fenêtre qui contient des explications): 

Vous pouvez également consulter la page de ce blog qui décrit le projet (notamment pour en découvrir tous les acteurs), accessible ici.

Et il y a déjà eu des articles pour vous parler de ces suivis d’accompagnement: ici et pour novembre 2022, ici et pour les suivis en période de covid, encore ici et pour 2019. Si vous souhaitez remonter plus loin dans l’historique, vous pouvez utiliser la fonction “recherche”, et y introduire un mot-clé (“suivis”, en l’occurrence).

Des témoignages d’utilisation de la gestion mentale en classe

Sur le blog “Accompagner le travail des élèves avec Pégase” de Guy Sonnois, formateur en gestion mentale, auteur d’ouvrages pédagogiques (“Accompagner le travail des adolescents“, “J’apprends à travailler“), il y a beaucoup d’articles très intéressants sur la mise en pratique de cette pédagogie des moyens d’apprendre.

Récemment, vous pouvez découvrir deux témoignages, l’un d’un professeur d’histoire-géographie qui explique comment il pratique la pause évocative en cours, et l’autre d’un enseignant en éducation physique, qui s’appuie sur le travail collaboratif pour entraîner les gestes mentaux chez ses étudiants.

Ce sont des exemples (et pas des modèles comme le précise Guy Sonnois) inspirants et qui montrent qu’on peut faire de la gestion mentale en faisant de petits pas, réguliers, dont le rythme et la cadence vont aider les élèves à être actifs mentalement, en classe. Au départ, cela prend du temps à mettre en place, puis cela peut devenir un rituel, et permettre de regagner le temps investi au départ.

Bonne lecture!

Classroomscreen, un outil intéressant pour gérer les travaux de groupes

Les travaux de groupes, le travail collaboratif (déjà traités ici, ici et ici), les binômes synchronisés, etc. sont des manières d’organiser les apprentissages des élèves tout en se positionnant en personne ressource.

C’est par le biais d’une collègue qui donne cours de SVT (Sciences et vie de la Terre) en France, que j’ai découvert l’outil “Classroomscreen” qui est multifonctionnel et fournit des  repères visuels divers, activables par l’enseignant, pour les élèves qui travaillent en groupe. Il est nécessaire d’avoir une connexion internet pour l’utiliser.

Voici l’écran d’accueil (dont vous pouvez choisir le fond dans une bibliothèque de photos et de gifs) avec dans le bas différentes icônes que vous pouvez activer en fonction des besoins.

ClassroomscreenEn partant de la gauche:

“langue” vous permet d’opter pour le français ou une autre langue au choix, parmi 75;

“fond” correspond aux choix possibles de photos ou de gifs que vous souhaitez comme fond d’écran;

“nom au hasard” ouvre une petite fenêtre dans laquelle vous encodez les prénoms de vos élèves ou les noms qu’ils ont donnés à leur groupe et vous pouvez alors cliquer sur “choose” pour poser votre question à un apprenant ou à un groupe au hasard;

Niveau sonore classroomscreen

 

“niveau sonore” est relié à votre microphone et mesure le niveau sonore de la classe, avec la possibilité de délimiter un seuil à ne pas dépasser; on peut ainsi activer une petite sonnette qui rappelle à l’ordre quand ça passe au rouge;

 

“qr” vous permet d’afficher un générateur de QR-code si vous voulez donner accès facilement à un site internet à vos élèves; il est possible de générer 2 QR-codes simultanément;

“dessin” et “texte” ouvrent des fenêtres (large ou petite en ce qui concerne le dessin, petite pour le texte) dans lesquelles vous avez l’occasion de faire un schéma ou d’écrire une consigne, par exemple;

symbole de travail classroomscreen

 

“symbole de travail” ouvre le choix entre 4 modes de travail de groupes: silence – chuchotez – demandez à votre voisin(e) – travaillez en groupe;

 

 

 

“feu rouge”, “minuteur” et “horloge” sont des outils visuels pour gérer le timing, très intéressants pour les élèves qui ont besoin de voir le temps déjà écoulé et celui qui reste, par exemple.

Encore des affiches, outils pédagogiques

Voici une ressource qui nous vient du Canada, et qui a été partagée par Marcel Lebrun sur Twitter (@mlebrun2).

Il s’agit de plusieurs affiches présentées comme suit sur le site de HEC Montréal:

On dit souvent qu’une image vaut mille mots – et nous pensons que cet adage s’applique également en pédagogie. C’est pourquoi nous avons développé des affiches qui illustrent différentes notions de pédagogie. Une manière innovante et très imagée d’aborder des thèmes parfois complexes, et qui vise à susciter l’intérêt, à soutenir l’attention et à faciliter la compréhension.

On peut ne pas être d’accord sur l’entièreté de leur contenu, très critiqué par certains professionnels de l’apprentissage. Comme souvent, il est bon de garder un esprit critique (cela me permet de faire un lien vers l’article sur les biais cognitifs publié il y a quelques temps).

Je vous partage une de leurs 9 affiches: la pyramide de l’apprentissage, avec différentes approches pédagogiques classées selon leur potentiel d’apprentissage, de la moins efficace (au sommet – le cours magistral) à la plus efficace (à la base – l’enseignement par les pairs).

Le fait que la lecture soit qualifiée d’apprentissage passif est discutable, dans la mesure où le lecteur, s’il est en projet d’apprentissage, peut être très actif pendant qu’il lit.

Quand l’apprenant est ACTIF et RÉFLEXIF, il est plus motivé, et apprend plus en profondeur.

La gestion mentale a toute sa place dans les fondements de cette pyramide puisqu’elle vise l’autonomie de l’élève via la prise de conscience de son fonctionnement cognitif (dans une posture réflexive).

Pyramide_de_l_Apprentissage

Vous pouvez les télécharger ici.

Des affiches en vue dans vos salles des professeurs

PGM19-20 affiche logosCette année encore, nous avons préparé des affiches colorées pour mettre en évidence le projet de formation et de suivi en gestion mentale dans la zone 10 (Charleroi Hainaut-Sud). Dans chacune des 24 écoles qui participent, les valves de la salle des professeurs vont donc s’enrichir de 2 documents en format A3, photocopiés en couleurs, pour mettre en évidence les logos des instituts et la liste des professeurs par niveau atteint ou en cours.

L’objectif principal de ce média est de vous permettre d’identifier vos collègues engagés également dans le processus de formation, qui sont dans un autre niveau ou qui ont terminé le cycle des 3 années du projet.

Cela nous semble d’autant plus pertinent que vous devez désormais justifier d’un travail collaboratif hebdomadaire. Envisager des temps de partages entre enseignants qui transfèrent la gestion mentale dans leurs pratiques pédagogiques est bel et bien d’actualité, qu’en pensez-vous?

Un livre incontournable

Mener-le-dialogue-pedagogique-en-gestion-mentaleEn ce début d’année scolaire, il est bon de rappeler la parution d’un livre incontournable (déjà mentionné dans cet article): “Mener le dialogue pédagogique en Gestion mentale. Regards sur des pratiques”, par Hélène Delvaux, Anne Moinet, Pierre-Paul Delvaux et l’association IF Belgique, avec une préface de Th. de La Garanderie, aux éditions Chronique Sociale.

Cet ouvrage propose pour la  première fois de très nombreux exemples de dialogues pédagogiques mis en lien avec des extraits d’Antoine de La Garanderie, le tout accompagné d’un texte explicatif. De nombreux schémas et des illustrations d’Henri Defresne en facilitent la lecture. 

Un “sketchnote” avec des pistes pratiques pour la classe

Les rencontres de suivi suite aux deux premiers jours de formation de niveau 1 ont battu leur plein pendant le mois de novembre. L’occasion pour la cinquantaine d’enseignants concernés de partager les pratiques qu’ils ont développées dans leurs classes en s’appuyant sur la gestion mentale.

Ci-dessous, le “sketchnote” réalisé pour présenter de manière globale et synthétique ce qui a été échangé dans les différentes équipes de la vingtaine d’écoles concernées.

Pistes pratiques suivis N1 nov18 redimensionné

 

La coopération en classe pour mieux apprendre

Quand nous demandons à nos élèves de découvrir quelque chose de nouveau, nous savons que leur compréhension va s’accrocher à du déjà là dans leur tête et notamment leurs représentations, parfois erronées. Un exemple? Si vous explorez le concept de mémorisation avec des apprenants, certains vous diront que pour retenir, ils faut lire plusieurs fois, d’autres, qu’il faut recopier plusieurs fois, … Comment faire évoluer ces représentations? Le travail coopératif est une piste: en effet, l’échange entre pairs sur une situation problème (“Mémoriser, c’est quoi? Comment faire?”) permettra la mise à l’épreuve de ce dont ils sont convaincus et peut déboucher sur un questionnement qui les met en disposition mentale active pour la suite du cours.

Ce type de dispositif d’apprentissage permet la transmission de valeurs importantes en gestion mentale:

  • l’éducabilité puisque chaque élève s’y exprime et est considéré comme capable de réussir,
  • l’entraide car il est bien question ici d’une réussite collective, basée sur les progrès de chacun,
  • la reconnaissance que l’hétérogénéité est une force, bénéfique pour les élèves plus faibles: “Les pédagogies coopératives portent en elles l’idée que la diversité des profils permet d’enrichir le groupe, d’apprendre et de progresser ensemble.” (“Osez les pédagogies coopératives au collège et au lycée”, Caron G., Fillion L., Scy C., Vasseur Y., Cahiers pédagogiques, 2018, p.39)

Il existe beaucoup de ressources pertinentes pour mettre en place la coopération en classe. Je vous recommande le livre précité “Osez les pédagogies coopératives au collège et au lycée”, il fait notamment le point sur les enjeux de ce type de pédagogie (résumé à lire en quatrième de couverture):

“Mobiliser les élèves sur les savoirs, leur permettre de se constituer en véritable “collectif apprenant”, accompagner chacun d’eux de manière personnalisée tout en multipliant les interactions, découvrir que l’on apprend mieux avec les autres et que c’est seulement grâce à eux que l’on peut se dépasser soi-même, faire ainsi l’expérience, au quotidien, d’une solidarité exigeante et féconde…”

Les auteurs, tous enseignants chevronnés ayant pratiqué les pédagogies coopératives dans leurs classes, proposent des outils concrets donc certains sont téléchargeables ici.

Ci-dessous, deux exemples d’outils:

  1. une fiche sur le travail de groupe partagée par Sylvain Connac (@ConnacSylvain sur Twitter), pédagogue, chercheur et enseignant français qui a également réalisé des ressources et outils pour la pédagogie coopérative en classe (il a inséré une bibliographie en page 2 du document).
  2. une fiche qui présente les droits et devoirs des élèves tuteurs (qui proposent leur aide) et des élèves tutorés (qui sont aidés) (provient de la boîte à outils liée à l’ouvrage “Osez les pédagogies coopératives”).

A la veille de l’entrée en vigueur des comités de pilotage, voilà une piste intéressante à explorer.