Ressources pédagogiques sous forme d’affiches (CUQAM – auteur: Frank Herlin)

Frank Herling, conseiller pédagogique à la Direction de l’apprentissage et de l’innovation pédagogique d’@HEC_Montreal,  propose un riche parcours de pédagogie illustrée sur Genially, dans lequel vous pourrez peut-être aller puiser de l’inspiration et certainement, identifier des liens avec la pédagogie des gestes mentaux.

Ces affiches sont très belles, les sources d’inspiration sont mentionnées, et l’auteur permet leur réutilisation. Je vous invite donc à partir à la découverte de ce parcours illustré, pour le plaisir des yeux, pour vous nourrir pédagogiquement, pour réactiver les concepts de gestion mentale auxquels vous penserez pendant ce voyage.

 

Par exemple, l’affiche (ci-contre) sur les modes d’engagement cognitif met notamment en évidence l’importance pour l’apprenant de se mettre en projet pour ses apprentissages (càd anticiper la tâche à accomplir dans toutes ses dimensions: quel est le but que je dois atteindre? quels moyens puis-je mobiliser? comment qualifier ma motivation?).

Le contenu de l’infographie montre qu’en fonction des tâches, l’engagement peut être différent et l’effort à consentir, variable.

Comme en gestion mentale, être en projet s’ajuste, évolue, se module. L’apprenant est aux commandes de cet engagement cognitif, indispensable pour apprendre.

Qu’en pensez-vous?

 

 

Dans l’affiche qui présente les activités d’apprentissages, la prise de conscience de ce qu’on a appris se trouve au sommet de la montagne à gravir par l’apprenant.

Avec la gestion mentale, l’élève prend aussi conscience de la façon dont il a appris (ou  mémorisé, compris, réfléchi, imaginé, été attentif).

C’est un atout majeur pour les prochains apprentissages qui feront appel à nouveau à ces acquis (qui s’expriment en savoirs, savoir-faire, savoir-être, et “savoir du connaître”).

Autrement dit, c’est essentiel pour transférer.

Qu’auriez-vous envie d’ajouter?

 

Des outils pour l’attention

Le geste mental d’attention ouvre la portes aux autres gestes (mémorisation, compréhension, réflexion et imagination).

Apprendre aux élèves à bien gérer leur attention est donc un enjeu fondamental pour les amener vers l’autonomie dans leurs apprentissages.

Il est déjà question de l’attention dans une série d’articles de ce blog:

Voici d’autres outils et ressources qui peuvent être intéressant.e.s pour un.e enseignant.e. Ils ont été compilés par Virginie Couillaud, éducatrice spécialisée. La liste reste évidemment non exhaustive, et certains outils sont destinés aux élèves plus jeunes (du maternel et du primaire). Cela étant, c’est une source d’inspiration à explorer.

Epinglons 4 ressources que Virginie Couillaud a trouvées sur le site Scholavie (“ScholaVie est une association loi 1901 spécialisée dans le développement des compétences socio-émotionnelles (CSE), née pour lutter contre l’échec scolaire et œuvrer pour le bien-être des jeunes et de ceux qui les accompagnent.”). 

Le feu de circulation (Scholavie – Tous droits réservés)

Ce feu tricolore est une sorte de moyen mnémotechnique pour le jeune, et notamment le jeune qui souffre de TDAH. Chaque couleur correspond à une série d’actions (mentales) à mettre en œuvre pour revenir à un état attentionnel propice à l’apprentissage.

Le rouge invite à la PAUSE (arrêter ce que tu fais, respirer profondément, accueillir le désir de prendre de la hauteur par rapport à la situation).

L’orange propose l’OBSERVATION (identifier l’émotion ressentie et son déclencheur, penser à ce que tu peux mettre en place pour la réguler).

Le vert équivaut à l’ACTION (choisir la meilleure option, revenir dans la situation avec un esprit calmé, identifier les bénéfices de cette action).

 

La cocotte de l’attention (Scholavie – Tous droits réservés)

La cocotte s’est fait une place dans les activités pédagogiques utilisées par les enseignants en classe. Ici, c’est une cocotte de l’attention dont l’objectif est de permettre au jeune de se reconnecter à l’instant présent.

Sur le site Scholavie, voici comment cet outil est présenté: “Muscler son attention en jouant à la cocotte, c’est possible ! Un outil à utiliser entre deux activités, au retour de la récréation ou quand le besoin s’en fait sentir.”

Il est également possible de télécharger une cocotte vierge et de la compléter avec les élèves, en fonction de ce qui leur semble essentiel pour garder son attention au top, ou pour revenir à un état attentionnel adapté à l’apprentissage.

 

La roue des pauses attentionnelles (Scholavie – Tous droits réservés)

La roue est aussi devenue une ressource pédagogique. Ici, elle s’intitule “La roue des pauses attentionnelles” et la faire tourner va inviter l’élève (ou les élèves) à faire quelque chose qui lui change les idées, lui fait faire une pause, de façon à être capable ensuite de remobiliser son attention de manière efficace pour apprendre.

Scholavie propose également une roue vierge, qu’on peut donc compléter avec ses élèves, en ayant identifié une série de choses qui détendent, en vue de pouvoir être plus attentif après l’avoir fait. 

 

Le chemin de l’attention (Scholavie – Tous droits réservés)

C’est un chemin avec 6 étapes. L’idée est de lancer un dé et de faire l’exercice qui correspond au nombre indiqué dessus.

En voici un morceau en image.

 

Voici comment il est présenté sur le site:

“Il s’agit de découvrir et/ou pratiquer des exercices de pleine conscience ou pleine attention. La pleine conscience, c’est être pleinement conscient de ce que l’on fait, en étant présent à l’expérience du moment, sans porter de jugement. C’est passer du mode faire au mode être, sortir du pilotage automatique et prendre le temps de se connecter à soi et à l’expérience vécue. Le besoin d’appuyer sur pause peut se faire ressentir dans un monde qui va vite et dans lequel les apprentissages se succèdent les uns aux autres en un temps record.
La pratique régulière de la pleine conscience a une
validation scientifique reconnue même si elle demande à être consolidée dans l’environnement scolaire. Elle permet d’être plus ancré, relié à soi, au monde et aux autres et de s’engager pleinement dans un apprentissage. Elle permet aussi d’être plus attentif, persévérant et plus créatif dans l’apprentissage. Elle favorise ainsi les conditions d’une motivation durable.
La pleine attention, c’est comme un muscle. Plus vous pratiquez, plus vous saurez comment faire et
plus vous en ressentirez les
bienfaits.”

 

Favoriser la mémorisation à l’aide d’outils numériques

Sur le site de l’Académie de Normandie, l’article suivant m’a semblé intéressant à partager: “Favoriser la mémorisation (à l’aide d’outils numériques)”

En effet, mémoriser nécessite de nombreuses réactivations, idéalement à un rythme expansé, et l’enseignant peut en prévoir une partie en classe, pendant ses cours. Il s’agit de permettre à chaque élève de faire revenir en tête les informations déjà stockées, et de se mettre en projet de les compléter et/ou de les corriger au besoin, grâce au feedback immédiat qu’il reçoit sur sa production. 

Faire usage d’outils numériques permet de varier les façons de réactiver et peut nourrir l’engagement des élèves dans la tâche proposée. C’est également une manière de différencier l’enseignement car chaque apprenant peut avancer à son rythme, en autonomie ou accompagné par son professeur.

Voici quelques exemples d’outils présentés dans l’article (pour les découvrir tous, je vous invite à aller le consulter dans son intégralité) – les liens renvoient soit à l’application, soit à un article de ce blog qui en parle, soit à un exemple cité dans l’article original:

 

 

Une vidéo: Pour un super apprentissage (livre de Peter Hollins)

Sur le net, nous pouvons trouver des milliers de vidéos sur la thématique de l’apprentissage. Impossible d’en faire un tour exhaustif, évidemment. Ceci dit, il arrive que par hasard, on découvre quelque chose à épingler, et c’est ce dont il est question avec cette vidéo qui résume l’ouvrage “Super learning” de Peter Hollins, édité en anglais seulement. Sur le blog “Mind Parachute”(www.mindparachute.com), l’auteur (Matteo), passionné de développement personnel, propose chaque semaine de nouvelles idées, qu’il résume en vidéos , avec comme support des schémas, téléchargeables gratuitement.

Dans l’ouvrage précité, il est question d’éviter une série d’erreurs qui nous empêchent de bien apprendre. Il y a des liens à établir avec ce que préconise la gestion mentale (la gestion de l’attention, le besoin d’être en projet, d’évoquer, le fait d’être dans un état d’esprit positif – dynamique d’éducabilité, diversifier nos palettes perceptive et évocative). L’utilisation de dessins symboliques pour illustrer ce que raconte le vidéaste peut également inspirer.

Ci-dessous, la vidéo et la carte qui y est associée.

Un témoignage de Marie, professeure de sciences

Témoignage de Marie P., professeure de sciences dans le secondaire (Lycée François de Sales à Gilly), recueilli par Hélène Delvaux, merci à elles d’avoir accepté que cela soit publié ici.

Marie a suivi les 4 jours d’un niveau 1 et raconte ce qui lui est arrivé au début de cette année, alors qu’elle n’avait suivi que deux jours de formation : elle devait donner cours en 5e professionnelle. Elle avait donné ses notes de cours à photocopier, mais les photocopies n’ont pas été faites à temps. Elle a donc dû improviser à la dernière minute et travailler sans la version papier du cours, ce qui est tout à fait inhabituel pour elle. Marie est professeur de sciences et elle devait donner un cours sur les ondes sonores.

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Elle prépare dans l’urgence quelques bocaux qu’elle recouvre d’un simple film plastique alimentaire, retenu par un élastique, puis elle dépose du sel sur le film plastique de chaque bocal. Elle accueille ses élèves de la première classe de la matinée et les met tout de suite devant le défi suivant : vous devez trouver le titre du cours et pour cela vous allez faire l’expérience suivante. Vous avez un bocal, vous avez une membrane en plastique et du sel sur cette membrane ; vous devez faire en sorte que le sel bouge mais vous ne pouvez toucher ni le bocal, ni la table et vous ne pouvez pas souffler. Elle n’en dit pas plus et leur laisse le temps nécessaire pour faire leurs essais. Assez rapidement certains élèves ont commencé à claquer dans les mains, d’autres ont demandé leur GSM pour faire entendre les basses d’un morceau de musique, d’autres ont chanté ou crié ; ils ont trouvé rapidement que le sel pouvait bouger à cause de ces sons et bruits.

Puis, Marie discute avec les élèves et note au fur et à mesure au tableau interactif toutes leurs observations. Ensuite elle leur demande quel(s) lien(s) ils font entre ces bruits, cris, musiques et le sel qui bouge. Les élèves trouvent que ce sont ces bruits qui ont fait clairement bouger le sel, ils en viennent même à parler de sons et d’ondes. Ils ont donc trouvé le titre de la leçon : les ondes sonores.

Elle leur demande alors de lui expliquer comment c’est possible. Ils donnent plein de mots-clés (notés au tableau), elle leur demande de dessiner au tableau l’expérience et petit à petit elle les amène là où elle voulait. Elle les a trouvés très créatifs, ils avaient plein de notions dans leur tête. A un moment donné elle leur demande si le son va plus vite dans un milieu liquide, gazeux ou solide (cela fait partie de la leçon). Ils ont tous des avis différents, notés au tableau aussi. Puis elle les invite à un geste de réflexion : comment pourriez-vous expliquer que ça va plus vite dans un milieu liquide, solide ou gazeux ; ils réfléchissent, donnent des exemples et chaque fois elle note et essaie de dessiner ce qu’ils disent. Puis elle les invite à réfléchir aux molécules : comment sont les molécules dans un milieu liquide, gazeux ou solide ? Certains ont du mal. Alors elle leur dit :

– Imaginez, si vous étiez le son et que vous deviez passer d’une molécule à une autre, comment feriez-vous ?

Une élève a alors trouvé tout de suite que ce serait plus facile dans un milieu solide parce que les molécules sont plus serrées ! Dans les milieux gazeux, elles sont plus distantes et c’est beaucoup plus difficile d’aller d’une molécule à l’autre !

Marie les invite donc à devenir dans leur tête le son qui doit avancer et passer d’une molécule à l’autre. Puis elle les invite à se mettre debout et à devenir les molécules qui reçoivent les vibrations. Comment allez-vous faire ? Pourrez-vous longtemps rester comme ça, les élèves se rendent compte que non et qu’ils ont envie de s’asseoir, parce qu’ils sont fatigués à cause des vibrations. Donc une molécule n’a qu’une envie, c’est de passer la vibration à une autre molécule. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle parvienne jusqu’au bocal.
D’habitude, dans son cours, elle essaie de les guider notamment par des questions, mais ici, elle a remarqué que sans les supports préalables du cours, les élèves ont été plus attentifs. C’est un peu, dit- elle, comme si les notes du cours parasitaient leur concentration. Ici il y avait des questions et des rebondissements tout le temps ; « C’était très chouette », dit-elle.

Remarque : quand Marie procède comme d’habitude, elle leur donne le bocal et leur demande de produire un son ou un cri et d’observer. Elle leur demande ce qu’ils observent : « le sel sautille » est la bonne réponse. Dans le cours conduit comme d’habitude, « je leur dis ce qu’ils doivent faire », tandis qu’ici « je leur ai demandé de trouver comment faire pour que le sel bouge ». Elle ajoute que dans le cours il y a une démarche à suivre et ils doivent observer le résultat de ce qu’ils ont fait.

Après Marie reprend le cours et grâce au TBI où tout avait été noté, elle peut aller rechercher tout le raisonnement, les mots, les phrases, etc. Ils n’avaient plus qu’à écrire des choses connues.

Marie ajoute : je ne m’attendais pas à ce qu’ils trouvent autant de choses, j’avais vraiment une appréhension, et en fait, je me suis rendu compte qu’ils connaissaient plein de choses. Et j’ai même trouvé plus facile de les faire chercher les éléments dans leur tête plutôt que de procéder comme d’habitude. Par exemple, entre les différents milieux, je leur mets d’habitude un graphique : ils doivent l’analyser et chercher grâce à cela dans quel milieu le son passe le mieux. Ici, je suis partie de ce que, eux, ils avaient dans la tête pour imaginer les différents milieux et comment les traverser. Cette démarche a été plus facile. Ici, tout devait venir d’eux, je n’ai donné aucun élément.

Ici elle les a invités également à transposer en dessin ce qu’ils disaient, ce qui était difficile et a amené beaucoup de discussions utiles.

« J’ai trouvé cette expérience géniale parce que j’ai vu plein de choses qui se passaient dans leur tête et que je ne vois pas d’habitude avec mon cours qui est beaucoup plus cadré. Ils savent des tas de choses dont je ne me rendais pas compte avec ce cours beaucoup plus cadrant comme on nous l’a appris à l’agrégation. J’ai trouvé ça hyper enrichissant et très chouette.»

Marie devait donner le même cours dans une autre 5e professionnelle et dans une 5e technique de qualification. Elle a procédé de la même façon a et avec autant de satisfaction. Elle compte bien répéter cette procédure, mais pas tout le temps car elle sait combien il est utile de varier les approches.

 

Commentaires de Marie après cette expérience

Mettre les élèves au défi, je pense que même sans la gestion mentale, j’aurais procédé de cette manière. Mais la gestion mentale m’a rappelé qu’il était important que les jeunes fassent par eux-mêmes. Dès lors, il est clair que l’activité « faire par soi-même » a donné la motivation aux jeunes.

Par contre, j’ai appliqué des choses qui me sont revenues en tête sur le moment:

o Donner un objectif à atteindre : « Comment faire sautiller le sel ? » avec cette idée que s’ils trouvent, ils en déduiront le titre du cours. Cela les a mis tout de suite en activité.

o Prendre le temps : laisser le temps d’aller dans sa tête, de réfléchir. Non, ce n’est pas du temps perdu. En général, je remarque que j’ai peur de leur laisser « trop » de temps car je pensais que c’était perdre le rythme, la dynamique que j’impulse et finalement perdre leur attention. Or, maintenant, je sais que c’est faux et j’essaye de contrôler cette manière de faire chez moi et de leur laisser le temps.

o Le dialogue respectueux : J’ai tenté de leur poser plein de questions afin qu’ils rendent explicite ce qu’ils avaient dans la tête. Non pas le processus intellectuel de «comment j’évoque dans ma tête ? » (visuel, auditif, verbal, etc.) mais la réflexion en tant que telle, « comment cela est-il possible ? ». Et ce, sans jugement aucun. J’ai fait un maximum pour qu’ils se sentent en confiance. Et surtout, je n’ai fait aucun commentaire sur le contenu qu’ils apportaient. Je me suis mise en mode « c’est vous qui savez ».

o Diversifier l’expression dune idée : J’ai pensé à exprimer leurs idées de différentes manières pour vérifier si je comprenais bien ce qu’ils voulaient dire mais aussi pour essayer qu’un maximum d’élèves perçoivent les notions que l’on était en train d’exprimer. C’est-à- dire par des mots clefs, des liens entre les idées, par le dessin, ou par le fait de vivre physiquement le phénomène (être une molécule d’air).

o Ne pas faire deux choses en même temps : Le fait qu’ils ne devaient pas écrire pendant le cours a maintenu leur attention. Or, souvent, on a plus l’impression que c’est le contraire. Mais dissocier le temps « réflexion » du temps « prise de note » était profitable.

Merci à Marie qui a accepté de partager son expérience.

 

Quelques mots-clés pour résumer

– Faire faire aux élèves et ne pas donner trop de matières prémâchées (« L’enseignant doit être plus un fabricant de questions qu’un pourvoyeur de réponses » (D. Favre, Cessons de démotiver les élèves, Dunod, 2015, p.140). Ici, Marie donne de la matière, des notes, des explications, mais après que les élèves aient vécu l’expérience et aient discuté beaucoup avec elle (et dessiné) pour essayer de comprendre. A ce moment, le contenu de cet enseignement a pris sens pour les élèves, les questions posées sont devenues leurs questions.

– Prendre et donner le temps de penser dans sa tête.

– La puissance du geste d’imagination : dans sa tête, devenir le son, devenir une molécule et la compréhension arrive.

– Le pouvoir de l’écoute : une écoute respectueuse, qui suppose l’accueil imperturbable de toutes les réponses y compris des erreurs, stimule les élèves, leur donne confiance, les sécurise et de ce fait, les invite à aller chercher davantage dans leur tête, à émettre des hypothèses, etc. bref, à être beaucoup plus actifs.

Capsules scientifiques sur le cerveau

Il y en a pléthore sur internet, on est bien d’accord.

Celles dont je souhaite vous parler aujourd’hui sont réalisées par un de mes anciens élèves, Kevin Iacobellis, qui, après des études en biologie des organismes, s’est spécialisé en neurosciences. Il vient de créer une page Facebook sur laquelle il partage des petites vidéos sur le cerveau qu’il a réalisées pour le collège des Etoiles (dont il y a une antenne à Charleroi), à destination d’élèves du secondaire et d’étudiants en Haute-Ecole.

La première répond à la question “Utilisons-nous 10% de notre cerveau?”. Il s’agit d’un neuromythe très répandu, qui a donné lieu à pas mal de publications (faites une recherche sur Google – ou un autre moteur de recherche, ce n’est pas ce qui manque – et vous le constaterez par vous-mêmes).

Voici ce que dit Kévin de cette première capsule: “Ma vidéo est inédite en ce sens où elle justifie le neuromythe, elle ne fait pas que le citer comme beaucoup à vrai dire. J’en donne une preuve par le langage.”

La deuxième, que j’ai trouvé plus adaptée à des élèves du secondaire, répond à une question intéressante car nous avons, il est vrai, cette habitude de comparer le cerveau à un ordinateur ou à un disque dur: “Peut-on comparer le cerveau à un ordinateur?”

En moins de 4 minutes, vous comprenez pourquoi c’est une erreur de penser que notre cerveau fonctionne comme un ordinateur!

Kevin est preneur de commentaires qui pourront l’aider à améliorer ses capsules, donc n’hésitez pas à lui écrire un petit retour si vous les visionnez!

Classroomscreen, un outil intéressant pour gérer les travaux de groupes

Les travaux de groupes, le travail collaboratif (déjà traités ici, ici et ici), les binômes synchronisés, etc. sont des manières d’organiser les apprentissages des élèves tout en se positionnant en personne ressource.

C’est par le biais d’une collègue qui donne cours de SVT (Sciences et vie de la Terre) en France, que j’ai découvert l’outil “Classroomscreen” qui est multifonctionnel et fournit des  repères visuels divers, activables par l’enseignant, pour les élèves qui travaillent en groupe. Il est nécessaire d’avoir une connexion internet pour l’utiliser.

Voici l’écran d’accueil (dont vous pouvez choisir le fond dans une bibliothèque de photos et de gifs) avec dans le bas différentes icônes que vous pouvez activer en fonction des besoins.

ClassroomscreenEn partant de la gauche:

“langue” vous permet d’opter pour le français ou une autre langue au choix, parmi 75;

“fond” correspond aux choix possibles de photos ou de gifs que vous souhaitez comme fond d’écran;

“nom au hasard” ouvre une petite fenêtre dans laquelle vous encodez les prénoms de vos élèves ou les noms qu’ils ont donnés à leur groupe et vous pouvez alors cliquer sur “choose” pour poser votre question à un apprenant ou à un groupe au hasard;

Niveau sonore classroomscreen

 

“niveau sonore” est relié à votre microphone et mesure le niveau sonore de la classe, avec la possibilité de délimiter un seuil à ne pas dépasser; on peut ainsi activer une petite sonnette qui rappelle à l’ordre quand ça passe au rouge;

 

“qr” vous permet d’afficher un générateur de QR-code si vous voulez donner accès facilement à un site internet à vos élèves; il est possible de générer 2 QR-codes simultanément;

“dessin” et “texte” ouvrent des fenêtres (large ou petite en ce qui concerne le dessin, petite pour le texte) dans lesquelles vous avez l’occasion de faire un schéma ou d’écrire une consigne, par exemple;

symbole de travail classroomscreen

 

“symbole de travail” ouvre le choix entre 4 modes de travail de groupes: silence – chuchotez – demandez à votre voisin(e) – travaillez en groupe;

 

 

 

“feu rouge”, “minuteur” et “horloge” sont des outils visuels pour gérer le timing, très intéressants pour les élèves qui ont besoin de voir le temps déjà écoulé et celui qui reste, par exemple.

Des ressources pour varier les perceptions

Deux ressources trouvées via Twitter:

– la première grâce à @Eduvoices (Association (loi 1901) de communautés locales permettant aux acteurs de l’éducation de se retrouver pour s’inspirer et échanger sur des pratiques pédagogiques) – production d’un professeur documentaliste français, Florian Cool.EKW1HWzWoAAkvGA

Il s’agit d’une mine de #ressources médiatiques spécialisées pour les ados : #journaux, émissions #radio #télé, applis, stories et vidéos sur les réseaux sociaux.

C’est à explorer pour proposer aux élèves une variété de perceptions dans nos cours.

 

 

– la deuxième grâce @acaixmarseille, le compte officiel de l’académie d’Aix-Marseille: le panorama réactualisé des outils numériques au service des apprentissages.

Ces outils numériques sont classés: évaluation, gestion de classe, flashcards, mutualisation, pédagogie du jeu, accessibilité des apprentissages, présentation, carte mentale, capsules d’enseignement.

Comme l’écrivent plusieurs enseignants sur Twitter: il s’agit d’une pépite! A découvrir et lire ci-dessous.

Lumni.fr, offre éducative d’audiovisuel public (France)

Lumni, Une nouvelle offre qui permet un accès à la culture,au savoir et à la connaissance Elle propose aux enfants seuls ou accompagnés d’apprendre autrement, prolonger les cours et comprendre le monde qui nous entoure. Et aux professionnels de l’éducation de disposer de ressources expertisées au service de la transmission et de l’apprentissage. Pour les élèves, Retrouvez des contenus (vidéos, audios, jeux, articles) pour compléter vos cours, faire vos devoirs, développer votre culture générale et comprendre le monde qui vous entoure. Pour les enseignants => Enseignants du primaire au lycée, accédez à plus de 3000 ressources indexées par niveaux, et disciplines du programme scolaire pour préparer, illustrer ou prolonger votre cours, et les partager avec vos élèves.” (page d’accueil du site)

Voilà une plateforme à visiter absolument:

  • les ressources sont variées: articles (par exemple sur l’histoire du zéro en mathématiques), capsules vidéo (documentaires – par exemple le premier pas sur la lune, ou petites séquences de cours – par exemple sur la masse volumique), des dossiers thématiques (par exemple les élections américaines), des jeux (par exemple un jeu sur l’Europe et ses 50 capitales);
  • les ressources sont classées: par thèmes et/par branches, par année (PRIMAIRE (= 1ère à la 5ème primaire) – COLLEGE (=6e année primaire +3 premières années du secondaire – LYCEE (= 4, 5 et 6e années du secondaire);
  • il est possible de faire une recherche de pistes pédagogiques avec filtres.

Bref, un incontournable pour varier les perceptions, pour trouver de quoi nourrir la gestion mentale de nos élèves.

Des jeux d’écoute pour progresser dans la compréhension à l’audition

Une ressource très intéressante en ligne: il s’agit d’une série de jeux d’écoute à réaliser avec les élèves (Kim sonore – Pareil, pas pareil – Intrus – Polissons – Associations – Musiques mélangées), hébergés sur le site français “Ecoute!”.

Chaque jeu est accompagné d’une fiche pédagogique (encore en construction pour toutes celles que j’ai consultées).

Un exemple: les élèves doivent associer un tableau avec l’un des 3 extraits musicaux proposés, et puis trouver un mot qui caractérise à la fois l’extrait sonore et le tableau. Il s’agit d’un exercice qui va faire appel à l’attention (porte d’entrée des autres gestes), la réflexion au service de la compréhension (pour donner du sens au tableau, aux musiques et pour les comparer afin de les associer), l’imagination (pour trouver le mot qui caractérise les deux objets de perception). Il n’y a pas de bonne réponse, ce qui est recherché, c’est que l’élève soit capable de mettre des mots sur ce qu’il entend (description) et sur la manière dont il écoute (démarche); on peut prolonger l’échange en le questionnant sur comment tout ça est présent dans sa tête.

La page d’accueil présente ces jeux de la façon suivante:

Ces jeux permettent de travailler ces compétences :
- développer le lexique du sonore
- expérimenter la concentration
- développer la mémoire
- être capable d’attention
- augmenter la discrimination auditive
- aider à la structuration du temps
- favoriser les interactions entre élèves
- expliciter sa pensée et sa démarche

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