Une infographie intéressante : ” Ce que je peux faire pour apprendre mieux”

schéma mémorisation et neurosciences

Cette belle infographie met en évidence ce que l’apprenant peut faire avant, pendant et après une séquence d’apprentissage pour mieux apprendre.

Elle a été réalisée par Pascal Bellanca-Penel (@pBellancaPenel), enseignant (français) du secondaire en physique-chimie. Je l’ai trouvée sur le réseau social Twitter (via @LaeticiaFerrari), mine d’or pour trouver des ressources pédagogiques.

Dans ce schéma, il est question de motivation et d’engagement, d’attention, de réactivations pour consolider, d’appui sur les erreurs. Des notions présentes dans la gestion mentale, ici associées aux neurosciences.

Pourriez-vous imaginer comment traduire en termes de gestion mentale les différents éléments de ce “parcours” pour mieux apprendre?

 

Les suivis commencent cette semaine

Après cette première période de l’année et vos deux premiers jours de formation, voici le temps des suivis en école.

En quoi consistent-ils?

Je viens vous à votre rencontre, dans votre établissement scolaire, et nous travaillons pendant deux heures de cours avec votre petite équipe de collègues engagés dans la formation en gestion mentale.

En général, ce temps d’échange est structuré comme suit:

  • une activité d’inclusion ou de “préchauffage”, voire un moment de prise de contact avec celles et ceux qui ont eu Hélène comme formatrice;
  • un partage de vos questions et de vos pratiques, colorées par la gestion mentale: qu’avez-vous mis en place dans vos classes depuis les deux premières journées de formation?
  • la découverte d’un outil que je vous présente;
  • une mise en projet, en 3 dimensions, pour les semaines et mois à venir.

A bientôt!

Les vertus de l’échec

Dans notre culture scolaire et sans doute également notre culture générale, l’échec est mal vu, mal vécu, sanctionné (à l’école, par de mauvaises notes …).

Or “c’est en se plantant que l’on s’enracine” (auteur inconnu)!

Le philosophe français Charles Pépin a écrit un livre très intéressant sur “Les vertus de l’échec”. Il en parle ici, lors d’un passage à l’antenne de France Inter en septembre 2016.

Ça dure un peu plus de 6 minutes, c’est à écouter! Cet écrivain est aussi prof de philo et il nous explique, entre autres, comment il a changé sa manière de traiter les copies ratées de certains de ses élèves. En gestion mentale, c’est bien ce que nous faisons quand nous disons aux élèves que s’ils réussissent, c’est bien et que s’ils ratent, c’est tout aussi bon. Cela revient à traduire de mauvaises notes en messages positifs: “Ton échec est intéressant pour telle et telle raison, c’est bien! Que peux-tu en apprendre? Que changerais-tu si tu devais refaire ce travail?”.

Et si nous prenions le temps de réfléchir à la façon dont nous pouvons aider nos élèves à changer de perspective et à regarder leurs “ratages” autrement, plutôt comme des leviers?

 

Un verrou au geste de l’imagination: LA bonne réponse

Quand nous abordons en formation la découverte du geste d’imagination, fondamental dans tous nos apprentissages, nous constatons que de nombreux verrous sont à l’oeuvre pour entraver son déploiement.

Dans cet article de Marco Bertolini qu’il a publié sur son blog, l’auteur évoque un verrou, celui de la recherche de LA bonne réponse, en se basant sur plusieurs références intéressantes, dont:

  • sa propre expérience de formateur et d’enseignant;
  • une conférence TED de Sir Ken Robinson, très sévère vis-à-vis de l’école qui selon lui tue la créativité et qui explique les mécanismes de pensées divergente et convergente, menant à la meilleure réponse et pas à l’unique réponse;
  • le livre de Gerald Bronner, “La démocratie des crédules”:

il y écrit cette satisfaction d’avoir trouvé une « bonne réponse  » qui nous dispense d’aller plus loin.  Dès que nous avons trouvé ce que nous considérons comme une « bonne réponse », notre curiosité est satisfaite.  Nous ne ressentons plus le besoin d’investir davantage de temps et d’énergie à une réponse peut-être plus complexe mais plus innovante et plus enrichissante.

Je vous propose d’aller lire cet article et de vous positionner vis-à-vis de ce verrou: en tant qu’enseignant, quelle place accordez-vous aux autres réponses que celle que vous attendiez? Comment pourriez-vous, dans le cadre de votre cours, laisser se déployer une pensée divergente dans un premier temps, convergente dans un deuxième?

 

Un livre intéressant sur “la pédagogie de l’activité”

Je viens de terminer le livre “Pédagogie de l’activité: pour une classe inversée, Théorie et pratique du travail d’apprendre”, coécrit par Alain Taurisson (professeur de mathématiques) et Claire Herviou (professeur de français), chez ESF Editeur, 2015.

Ce que j’ai beaucoup apprécié dans cette lecture, c’est le message “fil conducteur” des auteurs sur le fait qu’être acteur de son apprentissage, se lancer dans un travail et le piloter jusqu’au bout, cela s’apprend et donc, cela se forme.

Selon le principe de la classe inversée, je peux proposer à mes élèves de regarder une vidéo à la maison pour découvrir une matière puis, en classe, de répondre à leurs questions et leur demander de réaliser des exercices, des applications. Ce modèle pédagogique ne va pas de soi, il s’accompagne de façon rigoureuse et précise si je veux observer des effets réels sur la façon dont les élèves vont gérer leurs stratégies d’apprentissage en autonomie.

Alain Taurisson connaît bien la gestion mentale et présente avec sa collègue Claire Herviou ce qu’ils ont appelé la “pédagogie de l’activité” qui garantit l’engagement de chaque élève dans toutes les étapes d’un travail scolaire. Le livre regorge d’exemples, d’outils utilisables tels quels ou transférables, le tout fondé sur des références théoriques pertinentes, dont celles de la pédagogie des gestes mentaux d’Antoine de La Garanderie.

Bref, une lecture inspirante en ce début d’année scolaire!

 

 

Bientôt la rentrée, avec la gestion mentale?

Les vacances touchent à leur fin, vous avez commencé à préparer votre rentrée scolaire.

L’avez-vous fait en intégrant la pédagogie des gestes mentaux dans vos mises en projet?

Pensez aux outils que vous avez à votre disposition:boîte à outils

  • vos notes de formation et de suivi;
  • le questionnaire reçu en fin de niveau 1 qui vous invite à observer votre pratique de la gestion mentale en classe;
  • les ressources partagées sur ce blog;
  • votre expérience déjà accumulée;
  • vos collègues avec lesquels je vous invite à discuter, échanger, sur vos idées, vos questions, vos doutes, …

De plus, vous connaissez mon adresse mail et je suis à votre disposition si vous souhaitez solliciter un suivi. A vos claviers si c’est le cas!

Bon retour dans vos écoles, chers collègues, et au plaisir de vous revoir bientôt!

“Mauvais élèves”: un documentaire à voir?

“Mauvais élèves”: un documentaire sur l’école, basé sur des témoignages de “mauvais élèves”… Vous pouvez voir la bande-annonce ici.

En quoi cela peut-il être en lien avec la gestion mentale?

Bien sûr, il faudrait avoir vu le film pour répondre finement à cette question.

Mais de façon spontanée, je vois directement un lien avec le sommet “Messages positif – motivation – confiance en soi” du triangle du projet. Car nos encouragements, nos paroles valorisantes, nos mots bienveillants et positifs pour nos élèves, constituent autant de nourriture pour leur estime d’eux-mêmes… Ce qui semble avoir fait défaut à ces “mauvais élèves”.

Qu’en pensez-vous? Comment être attentifs à ce que nous donnons comme messages à nos apprenants? Que ce soit en classe ou dans les bulletins, essayons de penser à renvoyer du positif à chacun, y compris (surtout?) à ceux qui sont démotivés, en grande difficulté scolaire…

Vivement que ce film sorte chez nous!

UN FILM CONTRE L’ÉCOLE ?

Bien que les témoignages laissent parfois songeurs quant à la façon dont l’école traite des enfants en difficulté scolaire, ce n’est pas un film contre l’école mais plutôt un film pour la faire évoluer et faire remonter aux responsables de cette noble institution, le vécu de ceux qui ont souffert de ses méthodes.
En fouillant la mémoire des mauvais élèves d’hier nous y trouverons peut-être des réponses aux échecs scolaires d’aujourd’hui. C’est un “feed back”, un retour d’expérience de ceux qui n’ont pas pu intégrer le système scolaire tel qu’il est conçu et qui désormais ont assez de recul pour juger leur parcours et les raisons d’un échec.”

 

 

En guise de conclusion de la matinée du 8 mars

Pour clôturer ce cycle de 3 années de formation et de suivis, nous avons montré le 8 mars, en fin de matinée de travail, une petite capsule réalisée avec Moovly, à tester si vous souhaitez créer vous-même un outil audiovisuel (ici, pas de son ajouté, mais c’est tout à fait possible).

Une méthode pour retenir l’orthographe d’un mot

Il s’agit d’une vidéo réalisée par Alain Sotto (auteur du livre “Donner l’envie d’apprendre“).

Il n’y parle pas de la pédagogie des gestes mentaux, mais il y a moyen de faire des liens entre ce qu’il décrit dans la vidéo et des concepts de gestion mentale.

En effet, la méthode efficace présentée fait appel au geste d’attention (avec projets précis), et aux étapes de l’apprentissage telles que présentées dans le fameux schéma “Le chapeau (de ma tête)”: mise en projet d’attention, perception, évocation et restitution.

Il y ajoute l’entrainement (ou la réactivation) pour que cela soit, à terme, stocké dans la mémoire.

 

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