Variété des perceptions: cours d’histoire ou de langues anciennes

Manon Bril est doctorante en histoire et elle a sa chaîne Youtube (“C’est une autre histoire”) sur laquelle elle diffuse, entre autres, des capsules vidéo qui présentent un contenu lié à l’histoire de façon vulgarisée.

Ce qui l’a lancée ou inspirée, d’après La Libre (lire l’article ici), c’est “Ma thèse en 180 secondes” (un autre exemple dans un article précédent), une l’épreuve de vulgarisation intellectuelle: en effet, les participants ont trois minutes pour présenter leur thèse de manière claire et concise. C’était en 2015 et Manon Bril a décroché le prix du public pour sa performance. Voici cette présentation.

Et pour vous donner une idée de ses productions, vous pouvez visionner ci-dessous “Il y avait quoi il a 100 000 ans?”.

C’est un exemple intéressant à deux titres:

  • d’abord, cela permet à l’enseignant de varier les perceptions qu’il propose aux élèves sur un thème historique (mythologie grecque – différence entre préhistoire ou histoire – égyptologie – etc.)
  • ensuite, si l’enseignant ne trouve pas son bonheur dans les vidéos proposées, cela peut lui donner des idées: soit réaliser lui-même une capsule, soit en faire réaliser une par les élèves, en solo,en groupe, afin de montrer sa compréhension d’un sujet, ou de donner envie à d’autres de le découvrir, etc.

Qu’en pensez-vous?

 

 

Le numérique pour entraîner l’imagination (français): témoignage d’une enseignante

Il s’agit de Marie Soulié, professeur de Lettres (en France), qui témoigne sur son blog d’usages pédagogiques du numérique pour entraîner des compétences chez ses élèves.

Ici, le témoignage concerne une classe de 4ème (équivalent d’une 2ème secondaire en Belgique) qui utilise une tablette pour créer une bande-annonce de lecture d’une nouvelle fantastique.

Voici ce que Marie Soulié en dit:

J’ai testé aujourd’hui une nouvelle façon de réaliser des bandes-annonces de lecture. J’ai utilisé la géniale application Show me qui permet d’enregistrer sa voix tout en dessinant ou en écrivant. J’ai donc demandé à mes 4º de me raconter en 1 heure leur histoire sans plus de précision. Ils ont très vite pris en main application et j’ai pu noter quelques points que je tenais à partager avec vous :

 

  • Dessiner, annoter permet à l’élève de poser sa voix , ralentir son débit et donc de se laisser du temps pour chercher ses mots.
  • Le dessin illustre l’histoire mais pas seulement il permet à l’élève d’aller à l’essentiel.
  • Certains préfèrent au dessin des mots clés.
  • Tous ont le soucis d’une chronologie.
  • À noter également que certains sont passés par un écrit, d’autres se sont lancés directement.

Bref un champ à explorer me semble-t-il…..je vous laisse juger les productions, j’ai déposé sur ce mur un échantillon assez représentatif de la classe.

 

En termes de gestion mentale, cet exercice permet aux élèves de déployer leur geste d’imagination créatrice et d’utiliser la tablette pour dynamiser leur mise en projet.

M@ths en-vie: projet interdisciplinaire (math et français) développé par des enseignants

Sur le site de M@ths en-vie, vous allez peut-être trouver des idées à mettre en oeuvre avec vos élèves, en interdisciplinarité, qui les aideront à donner du sens à vos matières, ce qui est loin d’être évident en math, j’imagine que les enseignants de cette discipline ne me contrediront pas…

A exploiter pour entraîner les gestes mentaux d’attention, de compréhension, de réflexion, d’imagination avec des photos du quotidien (sous licence ) qui mettent les maths en perspective!

Voici l’introduction, la suite à découvrir directement sur le site:

M@ths en-vie est un projet interdisciplinaire en français et mathématiques avec utilisation d’outils et ressources numériques (ordinateur, tablette, appareil photo numérique, blog ou site d’école, logiciels photo, internet…).

(…)

Les objectifs de ce projet sont les suivants:

 

  • ancrer les mathématiques au réel afin d’améliorer la compréhension en résolution de problèmes;
  • développer la perception des élèves sur les objets mathématiques qui nous entourent.

    Photo issue de la page d’accueil du site 

Le projet tourne autour des activités suivantes :
- Résolution de problème
- Constructions d’énoncés mathématiques
- Construction d’énoncés de problèmes
- Recherche d’informations
- Travail sur les ordres de grandeur
- Catégorisation…

 

Imagination créatrice en français: un bel exemple de séquence

A nouveau, voici une très belle ressource trouvée via le réseau social Twitter puisqu’une enseignante en français y a partagé le lien vers une activité qu’elle a créée pour “Dire l’amour”. Il s’agit de Madame Motycka (à suivre ici sur Twitter), et la classe concernée est une 4ème (équivalent d’une 2ème chez nous).

Les productions des élèves sont magnifiques et résultent d’un geste d’imagination créatrice encadré par toute une série d’étapes préparatoires et de consignes précises que vous pourrez découvrir en faisant défiler les dias très esthétiques de la séquence sur le site Genial-Ly.

Un bel exemple pour ce geste mental souvent parent pauvre de notre enseignement.

Une web série: “Simplex ou comment les maths peuvent nous simplifier la vie?”

Ces courtes vidéos mettent en scène des étudiants et Evariste, et utilisent les maths dans des situations de la vie courante. A part le générique, un peu long, ces petites capsules animées sont scénarisées de façon intéressante et peuvent servir d’accroche à toute une série de théories/théorèmes mathématiques, comme Thalès, la trigonométrie, les probabilités, Pythagore, les angles, etc. C’est une série française, le programme visé est celui du collège (11-15 ans).

A nouveau, cette ressource nous permet de VARIER les perceptions que nous pouvons proposer à nos élèves. A tester par les profs de math intéressés.

La série est réalisée par Florent Durth et Mathieu Rolin et proposée par Francetv Education.

 

Le jeu de rôle: une façon de faire vivre la matière aux élèves

Vidéo BY CANOPé, réalisée par Christian Richard, Corine Gireau et Carole Urban

Dans le cadre d’un MOOC (Massive Open On Line Course) sur “La classe inversée à l’ère du numérique” (accessible sur la plateforme “FUN MOOC” CANOPé), j’ai eu l’occasion de visionner cette vidéo (“La modélisation en pédagogie“) qui présente notamment le témoignage d’une enseignante de SVT (sciences et vie de la terre), Catherine Hupin (voir son blog ici). Elle a proposé à ses élèves de jouer la circulation sanguine. Elèves qui ont donc du réfléchir à la façon de modéliser cela de façon à pouvoir le représenter dans un jeu de rôle. Cela a été filmé par l’enseignante, une manière de motiver les apprenants puisqu’il faut que le message passe clairement en images!

Il s’agit d’une piste pour aider nos élèves à comprendre, “prendre pour eux, en eux”, ces concepts parfois difficiles d’accès dans leurs présentations classiques.

Pourriez-vous identifier, dans vos cours, une séquence à “jouer” par vos élèves?

Des outils pour comprendre le fonctionnement du cerveau

Le cerveau… Un organe du corps humain encore méconnu! Ceci dit, les neurosciences mettent à jour régulièrement de nouvelles informations qui permettent de mieux comprendre comment notre cerveau fonctionne, notamment quand nous apprenons.

Et si nous tentions d’expliquer (dans les grandes lignes, sauf peut-être dans un cours de science) ce fonctionnement, car certaines de ses caractéristiques viennent valider les recherches d’Antoine de La Garanderie.

En guise de support, une série de vidéos en ligne ont été répertoriées ici, sur le blog “Dessine-moi une idée”, de Philippe Paku, formé au MindMapping par Tony Buzan.

Un exemple de vidéo ci-dessous: “A quoi sert le cerveau?”, issu de la collection “Un jour, une question”.

Fralica: un site très riche pour les professeurs de français, sur l’UAA0

Philippe Van Goethem est enseignant en français, à la retraite depuis quelques années et pourtant toujours très actif puisqu’il continue à donner des formations continuées à des collègues via le Cecafoc et qu’il a créé le site Fralica:

“Ce nouveau site vise à soutenir les enseignants de Belgique francophone désormais chargés d’enseigner une unité d’acquis d’apprentissage (UAA) centrée sur la réflexivité.

Il a été conçu en appui de la formation “Intégrer la compétence réflexive dans le cours de français.” et a bénéficié des apports de collègues et d’enseignants participants.

En guise d’apéritif, voici deux articles introductifs:
Au coeur du cours de français : la compétence réflexivejuin 2015
Compétence réflexive : même pas peur ! septembre 2015″

Pour tous ceux d’entre vous qui sont amenés depuis 2 ans à enseigner et à évaluer l’UAA0, ou compétence réflexive, ce site est une mine d’or à consulter absolument!

Et si vous faites partie des professeurs concernés par une des demi-journées interécoles du projet gestion mentale, vous aurez l’opportunité de rencontrer Philippe qui sera normalement présent pour co-animer ces séances de réflexion et de travail.

“Parlez-nous des mathématiques”

Sur l’excellent site Universcience.tv, je vous invite à aller regarder une série de 9 vidéos réalisées sur le thème des mathématiques: 6 chercheurs mathématiciens (Michèle Audin, Sylvia Serfaty, Dominique Picard, Jean-Pierre Bourguignon, Moreno Andreatta et Thierry Barbot), dans cette série Parlez-nous de mathématiques, se prêtent au jeu des questions-réponses sur leur métier et leurs recherches.

De quoi peut-être nourrir le versant expliquant de certains apprenants? Qu’en dites-vous, chers collègues professeurs de math?

Les neurosciences au cœur de la classe

Sur ce site, appelé “La Cliothèque”, vous trouverez des comptes-rendus d’ouvrages essentiellement en lien avec l’histoire et la géographie, mais aussi parfois avec la pédagogie, à explorer pour y glaner des pistes, des idées en lien avec le métier d’enseignant et les matières précitées.

J’ai repéré un conseil de lecture: “Les neurosciences au cœur de la classe”, sous la direction de Pascale Toscani, Chronique Sociale, 2014.

Voici un extrait de la présentation de l’ouvrage, rédigée par Jean-Pierre Costille, pour les Clionautes.

Vers une pédagogie de l’attention – 

Cette partie précise d’abord les trois formes d’attention dont chacun est doté et décline quelques pistes concrètes pour la classe. Les auteurs pointent les limites attentionnelles en rappelant par exemple l’expérience de Chabris et Simmons autrement baptisée expérience du « gorille invisible ». Il faut aussi tenir compte du fait que, malgré une activité parfois frénétique, nous ne sommes pas multitâches. Il est fondamental d’en tenir compte quand on fait classe. Les auteurs proposent un très utile tableau sur les « instructions qui favorisent l’attention ». Ils plaident aussi pour que ces informations soient communiqués aux élèves, par exemple durant les heures d’accompagnement personnalisé.

 

La mémoire, les mémoires et l’apprentissage – 

Ce chapitre permet de distinguer les cinq grands systèmes de mémoire en insistant aussi sur le rôle et les limites de la mémoire de travail. Le chapitre aborde en quelques lignes très claires ces cinq formes de la mémoire. L’encodage, la consolidation et le rappel sont également trois aspects essentiels dont il faut tenir compte. Au niveau de la réactivation, il faut laisser du temps aux élèves au début, pendant, ou à la fin des cours en présence du professeur.

Il s’agit à mon sens d’un excellent complément à la pédagogie des gestes mentaux et dans le cas présent, aux gestes d’attention et de mémorisation.

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