Favoriser la mémorisation à l’aide d’outils numériques

Sur le site de l’Académie de Normandie, l’article suivant m’a semblé intéressant à partager: “Favoriser la mémorisation (à l’aide d’outils numériques)”

En effet, mémoriser nécessite de nombreuses réactivations, idéalement à un rythme expansé, et l’enseignant peut en prévoir une partie en classe, pendant ses cours. Il s’agit de permettre à chaque élève de faire revenir en tête les informations déjà stockées, et de se mettre en projet de les compléter et/ou de les corriger au besoin, grâce au feedback immédiat qu’il reçoit sur sa production. 

Faire usage d’outils numériques permet de varier les façons de réactiver et peut nourrir l’engagement des élèves dans la tâche proposée. C’est également une manière de différencier l’enseignement car chaque apprenant peut avancer à son rythme, en autonomie ou accompagné par son professeur.

Voici quelques exemples d’outils présentés dans l’article (pour les découvrir tous, je vous invite à aller le consulter dans son intégralité) – les liens renvoient soit à l’application, soit à un article de ce blog qui en parle, soit à un exemple cité dans l’article original:

 

 

Des témoignages d’utilisation de la gestion mentale en classe

Sur le blog “Accompagner le travail des élèves avec Pégase” de Guy Sonnois, formateur en gestion mentale, auteur d’ouvrages pédagogiques (“Accompagner le travail des adolescents“, “J’apprends à travailler“), il y a beaucoup d’articles très intéressants sur la mise en pratique de cette pédagogie des moyens d’apprendre.

Récemment, vous pouvez découvrir deux témoignages, l’un d’un professeur d’histoire-géographie qui explique comment il pratique la pause évocative en cours, et l’autre d’un enseignant en éducation physique, qui s’appuie sur le travail collaboratif pour entraîner les gestes mentaux chez ses étudiants.

Ce sont des exemples (et pas des modèles comme le précise Guy Sonnois) inspirants et qui montrent qu’on peut faire de la gestion mentale en faisant de petits pas, réguliers, dont le rythme et la cadence vont aider les élèves à être actifs mentalement, en classe. Au départ, cela prend du temps à mettre en place, puis cela peut devenir un rituel, et permettre de regagner le temps investi au départ.

Bonne lecture!

Lumni.fr, offre éducative d’audiovisuel public (France)

Lumni, Une nouvelle offre qui permet un accès à la culture,au savoir et à la connaissance Elle propose aux enfants seuls ou accompagnés d’apprendre autrement, prolonger les cours et comprendre le monde qui nous entoure. Et aux professionnels de l’éducation de disposer de ressources expertisées au service de la transmission et de l’apprentissage. Pour les élèves, Retrouvez des contenus (vidéos, audios, jeux, articles) pour compléter vos cours, faire vos devoirs, développer votre culture générale et comprendre le monde qui vous entoure. Pour les enseignants => Enseignants du primaire au lycée, accédez à plus de 3000 ressources indexées par niveaux, et disciplines du programme scolaire pour préparer, illustrer ou prolonger votre cours, et les partager avec vos élèves.” (page d’accueil du site)

Voilà une plateforme à visiter absolument:

  • les ressources sont variées: articles (par exemple sur l’histoire du zéro en mathématiques), capsules vidéo (documentaires – par exemple le premier pas sur la lune, ou petites séquences de cours – par exemple sur la masse volumique), des dossiers thématiques (par exemple les élections américaines), des jeux (par exemple un jeu sur l’Europe et ses 50 capitales);
  • les ressources sont classées: par thèmes et/par branches, par année (PRIMAIRE (= 1ère à la 5ème primaire) – COLLEGE (=6e année primaire +3 premières années du secondaire – LYCEE (= 4, 5 et 6e années du secondaire);
  • il est possible de faire une recherche de pistes pédagogiques avec filtres.

Bref, un incontournable pour varier les perceptions, pour trouver de quoi nourrir la gestion mentale de nos élèves.

Plickers, une application intéressante à utiliser en classe

Plickers est une application gratuite qui vous permet de proposer à vos élèves des quiz auxquels ils répondent individuellement et pour lesquels ils reçoivent un feedback immédiat sur leur maîtrise ou non du sujet questionné. En effet, les réponses sont traitées en direct car l’enseignant scanne avec son smartphone les étiquettes brandies par les élèves avec leur choix de réponse. Les résultats peuvent s’afficher ensuite via un projecteur relié au PC du prof ou via un TBI, de façon anonyme ou pas. Vous aurez compris que le Wifi est indispensable pour l’utiliser. Les élèves savent donc tout de suite si leur réponse est correcte ou pas, l’enseignant a une vue globale et détaillée de qui a répondu quoi, ce qui rend possible la remédiation immédiate.

Exemple d’étiquette:

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Seul l’élève sait ce qu’il répond car la lettre qu’il choisit de mettre en évidence est imprimée en tout petit sous le QR code. Cela permet d’éviter le biais d’influence de la réponse du copain si on ne sait pas.

Ces étiquettes sont disponibles en plusieurs formats sur le site d’accueil de l’application.

 

 

Ci-dessous, un exemple en vidéo d’un enseignant français en histoire-géo, Olivier Quinet (actif sur Twitter et blogueur). Il propose un quiz en début de cours pour interroger les élèves sur une capsule vidéo qu’ils ont du regarder à la maison (principe de la classe inversée).

Disponible sur Android ou Apple.

Tutoriel vidéo pour utiliser l’application ici.

 

 

 

Variété des perceptions: cours d’histoire ou de langues anciennes

Manon Bril est doctorante en histoire et elle a sa chaîne Youtube (“C’est une autre histoire”) sur laquelle elle diffuse, entre autres, des capsules vidéo qui présentent un contenu lié à l’histoire de façon vulgarisée.

Ce qui l’a lancée ou inspirée, d’après La Libre (lire l’article ici), c’est “Ma thèse en 180 secondes” (un autre exemple dans un article précédent), une l’épreuve de vulgarisation intellectuelle: en effet, les participants ont trois minutes pour présenter leur thèse de manière claire et concise. C’était en 2015 et Manon Bril a décroché le prix du public pour sa performance. Voici cette présentation.

Et pour vous donner une idée de ses productions, vous pouvez visionner ci-dessous “Il y avait quoi il a 100 000 ans?”.

C’est un exemple intéressant à deux titres:

  • d’abord, cela permet à l’enseignant de varier les perceptions qu’il propose aux élèves sur un thème historique (mythologie grecque – différence entre préhistoire ou histoire – égyptologie – etc.)
  • ensuite, si l’enseignant ne trouve pas son bonheur dans les vidéos proposées, cela peut lui donner des idées: soit réaliser lui-même une capsule, soit en faire réaliser une par les élèves, en solo,en groupe, afin de montrer sa compréhension d’un sujet, ou de donner envie à d’autres de le découvrir, etc.

Qu’en pensez-vous?

 

 

Les neurosciences au cœur de la classe

Sur ce site, appelé “La Cliothèque”, vous trouverez des comptes-rendus d’ouvrages essentiellement en lien avec l’histoire et la géographie, mais aussi parfois avec la pédagogie, à explorer pour y glaner des pistes, des idées en lien avec le métier d’enseignant et les matières précitées.

J’ai repéré un conseil de lecture: “Les neurosciences au cœur de la classe”, sous la direction de Pascale Toscani, Chronique Sociale, 2014.

Voici un extrait de la présentation de l’ouvrage, rédigée par Jean-Pierre Costille, pour les Clionautes.

Vers une pédagogie de l’attention – 

Cette partie précise d’abord les trois formes d’attention dont chacun est doté et décline quelques pistes concrètes pour la classe. Les auteurs pointent les limites attentionnelles en rappelant par exemple l’expérience de Chabris et Simmons autrement baptisée expérience du « gorille invisible ». Il faut aussi tenir compte du fait que, malgré une activité parfois frénétique, nous ne sommes pas multitâches. Il est fondamental d’en tenir compte quand on fait classe. Les auteurs proposent un très utile tableau sur les « instructions qui favorisent l’attention ». Ils plaident aussi pour que ces informations soient communiqués aux élèves, par exemple durant les heures d’accompagnement personnalisé.

 

La mémoire, les mémoires et l’apprentissage – 

Ce chapitre permet de distinguer les cinq grands systèmes de mémoire en insistant aussi sur le rôle et les limites de la mémoire de travail. Le chapitre aborde en quelques lignes très claires ces cinq formes de la mémoire. L’encodage, la consolidation et le rappel sont également trois aspects essentiels dont il faut tenir compte. Au niveau de la réactivation, il faut laisser du temps aux élèves au début, pendant, ou à la fin des cours en présence du professeur.

Il s’agit à mon sens d’un excellent complément à la pédagogie des gestes mentaux et dans le cas présent, aux gestes d’attention et de mémorisation.