Les neurosciences au cœur de la classe

Sur ce site, appelé “La Cliothèque”, vous trouverez des comptes-rendus d’ouvrages essentiellement en lien avec l’histoire et la géographie, mais aussi parfois avec la pédagogie, à explorer pour y glaner des pistes, des idées en lien avec le métier d’enseignant et les matières précitées.

J’ai repéré un conseil de lecture: “Les neurosciences au cœur de la classe”, sous la direction de Pascale Toscani, Chronique Sociale, 2014.

Voici un extrait de la présentation de l’ouvrage, rédigée par Jean-Pierre Costille, pour les Clionautes.

Vers une pédagogie de l’attention – 

Cette partie précise d’abord les trois formes d’attention dont chacun est doté et décline quelques pistes concrètes pour la classe. Les auteurs pointent les limites attentionnelles en rappelant par exemple l’expérience de Chabris et Simmons autrement baptisée expérience du « gorille invisible ». Il faut aussi tenir compte du fait que, malgré une activité parfois frénétique, nous ne sommes pas multitâches. Il est fondamental d’en tenir compte quand on fait classe. Les auteurs proposent un très utile tableau sur les « instructions qui favorisent l’attention ». Ils plaident aussi pour que ces informations soient communiqués aux élèves, par exemple durant les heures d’accompagnement personnalisé.

 

La mémoire, les mémoires et l’apprentissage – 

Ce chapitre permet de distinguer les cinq grands systèmes de mémoire en insistant aussi sur le rôle et les limites de la mémoire de travail. Le chapitre aborde en quelques lignes très claires ces cinq formes de la mémoire. L’encodage, la consolidation et le rappel sont également trois aspects essentiels dont il faut tenir compte. Au niveau de la réactivation, il faut laisser du temps aux élèves au début, pendant, ou à la fin des cours en présence du professeur.

Il s’agit à mon sens d’un excellent complément à la pédagogie des gestes mentaux et dans le cas présent, aux gestes d’attention et de mémorisation.

Quelques références bibliographiques

Il existe des publications spécifiques à certaines matières et dans lesquelles il est question de gestion mentale. En voici une liste, si vous souhaitez compléter vos bibliothèques et trouver de l’inspiration pour transférer la gestion mentale dans vos cours:

Collection Van In “Appprends à apprendre”, décliné pour:

  • les langues (par Marise Vanderwalle et Aubert Verdonck),
  • le français (12-15 ans par Dominique Delatte, Pierre-Paul Delvaux, Caroline Fabry, Janine Gavage et Michèle Naples – 16-20 ans par Nicole Colen et Pierre-Paul Delvaux)
  • les sciences (par Marie-Hélène Holsters),
  • les maths (par Jean-Pol Escoyez).

En français:

  • Marc-Albert MORIAME, Outils d’orthographe, Une méthode simple à l’usage de tous, Les éditions namuroises, 2003.
  • Marc-Albert MORIAME, Outils d’orthographe, Jeux et exercices, Les éditions namuroises,2004.
  • Marc-Albert MORIAME, Outils de conjugaison. Une méthode simple à l’usage de tous. Les éditions namuroises, 2006.

En maths:

  • Armelle Geninet, Faites-les réussir en maths, de l’école à l’entrée au lycée, Chronique Sociale, 2015.

En sciences:

  • Paul BOXUS, Des chemins de la réussite, La gestion mentale en renfort des classes de sciences, De Boeck, 2015.
  • Georges GIDROL, Faites-les réussir en physique-chimie, avec l’appui de la gestion mentale, Chronique Sociale, 2016.

Vous avez également reçu dans vos notes de formation une bibliographie largement inspirée de celle accessible ici via le site d’IFBelgique.

Une méthode pour retenir l’orthographe d’un mot

Il s’agit d’une vidéo réalisée par Alain Sotto (auteur du livre “Donner l’envie d’apprendre“).

Il n’y parle pas de la pédagogie des gestes mentaux, mais il y a moyen de faire des liens entre ce qu’il décrit dans la vidéo et des concepts de gestion mentale.

En effet, la méthode efficace présentée fait appel au geste d’attention (avec projets précis), et aux étapes de l’apprentissage telles que présentées dans le fameux schéma “Le chapeau (de ma tête)”: mise en projet d’attention, perception, évocation et restitution.

Il y ajoute l’entrainement (ou la réactivation) pour que cela soit, à terme, stocké dans la mémoire.

 

L’imagination au service de l’orthographe d’usage

La langue française est riche en pièges et mots difficiles à orthographier. Avec ces dessins, ludiques et pédagogiques, plus d’excuses ! Dans son livre ”99 nouveaux dessins pour ne plus faire de fautes”, Sandrine Campese réussit l’exploit de rendre l’orthographe amusante.”

Un exemple

Libellule

9 autres dessins à découvrir ici, via TV5 Monde.

Variété des perceptions: encore un exemple en math

Après “Chanter la conjugaison”, “Danser les maths”, voici le “Théorème de Pythagore expliqué avec des Legos” …

La musique qui accompagne peut être coupée car elle risque de perturber la perception de ce qui se passe dans cette très courte vidéo.

Et pourquoi pas ensuite mettre les élèves au défi d’illustrer/expliquer un autre théorème avec des Legos (ou autre chose, d’ailleurs). Aidons-les à être créatifs en math aussi et à solliciter leur imagination.

Variété des perceptions: un exemple en français (conjugaison)

Nous avons déjà des pistes pour danser les maths, voici une idée pour chanter la conjugaison!

Cette vidéo est un mix de perceptions visuelle et auditive, qu’il est possible de dissocier. La perception auditive laisse la place pour que les apprenants chantent à leur tour et activent les connaissances liées à la conjugaison des verbes en “ER”. La perception visuelle avec une couleur spécifique pour les terminaisons pourra également être évoquée par les élèves afin de mettre en mémoire la leçon.

A l’époque des émissions de téléréalité qui s’appuient sur le chant, c’est un canal de perception à explorer…

Donner du sens à l’apprentissage: exemple en math

C’est une question qui revient en boucle: comment, dans certaines matières plus abstraites, comme les mathématiques, aider les élèves à donner du sens à ce qu’ils apprennent?

En gestion mentale, nous savons combien c’est important que l’apprenant puisse se mettre en projet par rapport à une tâche d’apprentissage. Le fait de pouvoir relier ce qu’il y a à faire avec une situation concrète va alimenter le moteur interne de l’élève, va l’aider à être actif mentalement pour réaliser l’exercice.

Pour illustrer cela, un exemple proposé par un enseignant en mathématiques sur son blog, destiné à des élèves du niveau collège (3 premières années du secondaire):

D’une situation réelle au langage mathématique: exemple du billard

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