Des outils pour comprendre le fonctionnement du cerveau

Le cerveau… Un organe du corps humain encore méconnu! Ceci dit, les neurosciences mettent à jour régulièrement de nouvelles informations qui permettent de mieux comprendre comment notre cerveau fonctionne, notamment quand nous apprenons.

Et si nous tentions d’expliquer (dans les grandes lignes, sauf peut-être dans un cours de science) ce fonctionnement, car certaines de ses caractéristiques viennent valider les recherches d’Antoine de La Garanderie.

En guise de support, une série de vidéos en ligne ont été répertoriées ici, sur le blog “Dessine-moi une idée”, de Philippe Paku, formé au MindMapping par Tony Buzan.

Un exemple de vidéo ci-dessous: “A quoi sert le cerveau?”, issu de la collection “Un jour, une question”.

Un verrou au geste de l’imagination: LA bonne réponse

Quand nous abordons en formation la découverte du geste d’imagination, fondamental dans tous nos apprentissages, nous constatons que de nombreux verrous sont à l’oeuvre pour entraver son déploiement.

Dans cet article de Marco Bertolini qu’il a publié sur son blog, l’auteur évoque un verrou, celui de la recherche de LA bonne réponse, en se basant sur plusieurs références intéressantes, dont:

  • sa propre expérience de formateur et d’enseignant;
  • une conférence TED de Sir Ken Robinson, très sévère vis-à-vis de l’école qui selon lui tue la créativité et qui explique les mécanismes de pensées divergente et convergente, menant à la meilleure réponse et pas à l’unique réponse;
  • le livre de Gerald Bronner, “La démocratie des crédules”:

il y écrit cette satisfaction d’avoir trouvé une « bonne réponse  » qui nous dispense d’aller plus loin.  Dès que nous avons trouvé ce que nous considérons comme une « bonne réponse », notre curiosité est satisfaite.  Nous ne ressentons plus le besoin d’investir davantage de temps et d’énergie à une réponse peut-être plus complexe mais plus innovante et plus enrichissante.

Je vous propose d’aller lire cet article et de vous positionner vis-à-vis de ce verrou: en tant qu’enseignant, quelle place accordez-vous aux autres réponses que celle que vous attendiez? Comment pourriez-vous, dans le cadre de votre cours, laisser se déployer une pensée divergente dans un premier temps, convergente dans un deuxième?

 

Fralica: un site très riche pour les professeurs de français, sur l’UAA0

Philippe Van Goethem est enseignant en français, à la retraite depuis quelques années et pourtant toujours très actif puisqu’il continue à donner des formations continuées à des collègues via le Cecafoc et qu’il a créé le site Fralica:

“Ce nouveau site vise à soutenir les enseignants de Belgique francophone désormais chargés d’enseigner une unité d’acquis d’apprentissage (UAA) centrée sur la réflexivité.

Il a été conçu en appui de la formation “Intégrer la compétence réflexive dans le cours de français.” et a bénéficié des apports de collègues et d’enseignants participants.

En guise d’apéritif, voici deux articles introductifs:
Au coeur du cours de français : la compétence réflexivejuin 2015
Compétence réflexive : même pas peur ! septembre 2015″

Pour tous ceux d’entre vous qui sont amenés depuis 2 ans à enseigner et à évaluer l’UAA0, ou compétence réflexive, ce site est une mine d’or à consulter absolument!

Et si vous faites partie des professeurs concernés par une des demi-journées interécoles du projet gestion mentale, vous aurez l’opportunité de rencontrer Philippe qui sera normalement présent pour co-animer ces séances de réflexion et de travail.

“Parlez-nous des mathématiques”

Sur l’excellent site Universcience.tv, je vous invite à aller regarder une série de 9 vidéos réalisées sur le thème des mathématiques: 6 chercheurs mathématiciens (Michèle Audin, Sylvia Serfaty, Dominique Picard, Jean-Pierre Bourguignon, Moreno Andreatta et Thierry Barbot), dans cette série Parlez-nous de mathématiques, se prêtent au jeu des questions-réponses sur leur métier et leurs recherches.

De quoi peut-être nourrir le versant expliquant de certains apprenants? Qu’en dites-vous, chers collègues professeurs de math?

Les neurosciences au cœur de la classe

Sur ce site, appelé “La Cliothèque”, vous trouverez des comptes-rendus d’ouvrages essentiellement en lien avec l’histoire et la géographie, mais aussi parfois avec la pédagogie, à explorer pour y glaner des pistes, des idées en lien avec le métier d’enseignant et les matières précitées.

J’ai repéré un conseil de lecture: “Les neurosciences au cœur de la classe”, sous la direction de Pascale Toscani, Chronique Sociale, 2014.

Voici un extrait de la présentation de l’ouvrage, rédigée par Jean-Pierre Costille, pour les Clionautes.

Vers une pédagogie de l’attention – 

Cette partie précise d’abord les trois formes d’attention dont chacun est doté et décline quelques pistes concrètes pour la classe. Les auteurs pointent les limites attentionnelles en rappelant par exemple l’expérience de Chabris et Simmons autrement baptisée expérience du « gorille invisible ». Il faut aussi tenir compte du fait que, malgré une activité parfois frénétique, nous ne sommes pas multitâches. Il est fondamental d’en tenir compte quand on fait classe. Les auteurs proposent un très utile tableau sur les « instructions qui favorisent l’attention ». Ils plaident aussi pour que ces informations soient communiqués aux élèves, par exemple durant les heures d’accompagnement personnalisé.

 

La mémoire, les mémoires et l’apprentissage – 

Ce chapitre permet de distinguer les cinq grands systèmes de mémoire en insistant aussi sur le rôle et les limites de la mémoire de travail. Le chapitre aborde en quelques lignes très claires ces cinq formes de la mémoire. L’encodage, la consolidation et le rappel sont également trois aspects essentiels dont il faut tenir compte. Au niveau de la réactivation, il faut laisser du temps aux élèves au début, pendant, ou à la fin des cours en présence du professeur.

Il s’agit à mon sens d’un excellent complément à la pédagogie des gestes mentaux et dans le cas présent, aux gestes d’attention et de mémorisation.

Un livre intéressant sur “la pédagogie de l’activité”

Je viens de terminer le livre “Pédagogie de l’activité: pour une classe inversée, Théorie et pratique du travail d’apprendre”, coécrit par Alain Taurisson (professeur de mathématiques) et Claire Herviou (professeur de français), chez ESF Editeur, 2015.

Ce que j’ai beaucoup apprécié dans cette lecture, c’est le message “fil conducteur” des auteurs sur le fait qu’être acteur de son apprentissage, se lancer dans un travail et le piloter jusqu’au bout, cela s’apprend et donc, cela se forme.

Selon le principe de la classe inversée, je peux proposer à mes élèves de regarder une vidéo à la maison pour découvrir une matière puis, en classe, de répondre à leurs questions et leur demander de réaliser des exercices, des applications. Ce modèle pédagogique ne va pas de soi, il s’accompagne de façon rigoureuse et précise si je veux observer des effets réels sur la façon dont les élèves vont gérer leurs stratégies d’apprentissage en autonomie.

Alain Taurisson connaît bien la gestion mentale et présente avec sa collègue Claire Herviou ce qu’ils ont appelé la “pédagogie de l’activité” qui garantit l’engagement de chaque élève dans toutes les étapes d’un travail scolaire. Le livre regorge d’exemples, d’outils utilisables tels quels ou transférables, le tout fondé sur des références théoriques pertinentes, dont celles de la pédagogie des gestes mentaux d’Antoine de La Garanderie.

Bref, une lecture inspirante en ce début d’année scolaire!

 

 

Quelques références bibliographiques

Il existe des publications spécifiques à certaines matières et dans lesquelles il est question de gestion mentale. En voici une liste, si vous souhaitez compléter vos bibliothèques et trouver de l’inspiration pour transférer la gestion mentale dans vos cours:

Collection Van In “Appprends à apprendre”, décliné pour:

  • les langues (par Marise Vanderwalle et Aubert Verdonck),
  • le français (12-15 ans par Dominique Delatte, Pierre-Paul Delvaux, Caroline Fabry, Janine Gavage et Michèle Naples – 16-20 ans par Nicole Colen et Pierre-Paul Delvaux)
  • les sciences (par Marie-Hélène Holsters),
  • les maths (par Jean-Pol Escoyez).

En français:

  • Marc-Albert MORIAME, Outils d’orthographe, Une méthode simple à l’usage de tous, Les éditions namuroises, 2003.
  • Marc-Albert MORIAME, Outils d’orthographe, Jeux et exercices, Les éditions namuroises,2004.
  • Marc-Albert MORIAME, Outils de conjugaison. Une méthode simple à l’usage de tous. Les éditions namuroises, 2006.

En maths:

  • Armelle Geninet, Faites-les réussir en maths, de l’école à l’entrée au lycée, Chronique Sociale, 2015.

En sciences:

  • Paul BOXUS, Des chemins de la réussite, La gestion mentale en renfort des classes de sciences, De Boeck, 2015.
  • Georges GIDROL, Faites-les réussir en physique-chimie, avec l’appui de la gestion mentale, Chronique Sociale, 2016.

Vous avez également reçu dans vos notes de formation une bibliographie largement inspirée de celle accessible ici via le site d’IFBelgique.

“Mauvais élèves”: un documentaire à voir?

“Mauvais élèves”: un documentaire sur l’école, basé sur des témoignages de “mauvais élèves”… Vous pouvez voir la bande-annonce ici.

En quoi cela peut-il être en lien avec la gestion mentale?

Bien sûr, il faudrait avoir vu le film pour répondre finement à cette question.

Mais de façon spontanée, je vois directement un lien avec le sommet “Messages positif – motivation – confiance en soi” du triangle du projet. Car nos encouragements, nos paroles valorisantes, nos mots bienveillants et positifs pour nos élèves, constituent autant de nourriture pour leur estime d’eux-mêmes… Ce qui semble avoir fait défaut à ces “mauvais élèves”.

Qu’en pensez-vous? Comment être attentifs à ce que nous donnons comme messages à nos apprenants? Que ce soit en classe ou dans les bulletins, essayons de penser à renvoyer du positif à chacun, y compris (surtout?) à ceux qui sont démotivés, en grande difficulté scolaire…

Vivement que ce film sorte chez nous!

UN FILM CONTRE L’ÉCOLE ?

Bien que les témoignages laissent parfois songeurs quant à la façon dont l’école traite des enfants en difficulté scolaire, ce n’est pas un film contre l’école mais plutôt un film pour la faire évoluer et faire remonter aux responsables de cette noble institution, le vécu de ceux qui ont souffert de ses méthodes.
En fouillant la mémoire des mauvais élèves d’hier nous y trouverons peut-être des réponses aux échecs scolaires d’aujourd’hui. C’est un “feed back”, un retour d’expérience de ceux qui n’ont pas pu intégrer le système scolaire tel qu’il est conçu et qui désormais ont assez de recul pour juger leur parcours et les raisons d’un échec.”

 

 

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