Témoignage d’une enseignante: sa pratique quotidienne du dialogue pédagogique en classe

Sur le site d’If Belgique, vous pouvez aller lire le témoignage de Donatienne Colyn, enseignante de français dans une école de Herve, qui nous explique comment elle s’appuie sur le dialogue pédagogique pour accompagner ses élèves du premier degré du secondaire. Elle explique qu’il s’agit d’élèves en difficulté, cabossés par un parcours scolaire chaotique. L’objectif final est de les amener à réussir leur CE1D, et il est sous-tendu par d’autres finalités, très motivantes pour l’équipe éducative: redonner confiance en eux à ces apprenants, “les réconcilier avec l’école et leur capacité à apprendre, à progresser (quel que soit le domaine)”. 

Donatienne a découvert la gestion mentale il y a une quinzaine d’années, quand elle commençait à enseigner. Elle s’est formée de manière approfondie puisqu’elle est praticienne et bientôt formatrice. Au fil des années, elle a perfectionné sa mise en pratique de cette démarche pédagogique dans ses classes, et l’article (extrait de la Feuille d’If n°40, publication bisannuelle de l’asbl) présente un magnifique exemple de l’utilisation du dialogue pédagogique au service des finalités précitées, et qui concernent les élèves. 

A lire absolument!

Et la bonne nouvelle, c’est que si ce témoignage vous inspire, il y en a 39 autres dans cette publication, intégralement disponible sur le site, en cliquant sur ce lien.

 

Gestion mentale et esprit critique

C’était le thème du XIVe colloque de l’IIGM (Institut International de Gestion Mentale), ce weekend, à Paris. Eduquer à l’esprit critique est un enjeu majeur à l’école, et ce, dès la maternelle. Comment la gestion mentale peut-elle être un atout de poids dans cet apprentissage-là ?

Je vais partager dans cet article 4 points clés repérés au cours de ces deux journées de conférences, ateliers et témoignages de pratiques. 

La pause évocative

C’est une évidence : en installant la pause évocative, l’enseignant permet aux apprenants de mettre une distance entre la perception et l’action, d’ouvrir une intériorité réflexive, et de faire une place pour l’esprit critique. Le développer demande du temps, un accompagnement, un entrainement. Or, cette pause évocative peut être guidée par le professeur : « Et si vous entrez dans le schéma par une autre porte, le comprenez-vous de la même façon ? » ;  « Et si le retour à la perception vous donnait l’occasion de compléter, de corriger, d’ajuster votre pensée ? » ; « Faites le point sur les indices que vous avez repérés : quelle(s) hypothèse(s) de sens vous permettent-ils d’imaginer ? Revenez à la perception : vos hypothèses tiennent-elles la route ?» ; « Cherchez les décalages possibles entre ce que vous venez de voir et ce vous savez déjà sur ce sujet. » ; etc.

 

L’explicitation des gestes mentaux

Ensuite, en explicitant aux élèves, après les avoir mis à la tâche, comment faire pour être attentif, mémoriser, comprendre, réfléchir, imaginer, nous les outillons pour la gestion de tout ce qui est discernement, complexité.

Bien gérer son attention est fondamental pour avoir un esprit critique : c’est la porte d’entrée du travail mental, c’est le moment où l’apprenant opère un tri dans ce qu’il perçoit, orienté par son projet : « J’ai repéré dans cette vidéo des éléments décalés qui me font douter de son contenu. » 

Pour mener à bien sa compréhension, il faut souvent tâtonner, chercher, se questionner, faire des hypothèses, les vérifier. La vigilance est de mise, car nous sommes habités par des représentations et des préjugés, influencés par des biais cognitifs. En prendre conscience nous permet de mieux réfléchir, de ne pas sombrer dans les dogmatismes, les idées toutes faites.

Les projets de sens

Ajoutons que prendre conscience de ce qui nous anime quand nous apprenons est essentiel pour élargir notre manière de penser. A un élève qui évoque essentiellement en 1ère personne et a tendance, par exemple, à transformer ce qu’il lit, nous pouvons lui proposer de revenir au texte et de chercher ce que l’auteur dit exactement (et ainsi évoquer en 3ème personne). En effet, pour être critique, il est important de pouvoir évoquer le message émis sans l’avoir interprété. A un autre, qui entre dans la connaissance via l’opposition, nous pouvons lui montrer comment il peut aussi composer avec elle, car les deux sont utiles pour affuter l’esprit critique.

Le dialogue pédagogique

Enfin, grâce au dialogue pédagogique, l’enseignant permet à ses élèves de prendre conscience de ce qui se passe dans leur tête, et ainsi, les responsabilise, les renvoie vers leur pouvoir d’action, de réflexion, d’esprit critique. L’écoute active que supposent ces temps d’échanges en classe suscitent le respect des différences, l’accueil de l’hétérogénéité, très présents dans nos groupes d’élèves actuels.

 

En conclusion, se former à la gestion mentale en tant qu’enseignant nous outille aussi pour développer l’esprit critique de nos élèves (et le nôtre!). C’est une bonne nouvelle!

 

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Des témoignages d’utilisation de la gestion mentale en classe

Sur le blog “Accompagner le travail des élèves avec Pégase” de Guy Sonnois, formateur en gestion mentale, auteur d’ouvrages pédagogiques (“Accompagner le travail des adolescents“, “J’apprends à travailler“), il y a beaucoup d’articles très intéressants sur la mise en pratique de cette pédagogie des moyens d’apprendre.

Récemment, vous pouvez découvrir deux témoignages, l’un d’un professeur d’histoire-géographie qui explique comment il pratique la pause évocative en cours, et l’autre d’un enseignant en éducation physique, qui s’appuie sur le travail collaboratif pour entraîner les gestes mentaux chez ses étudiants.

Ce sont des exemples (et pas des modèles comme le précise Guy Sonnois) inspirants et qui montrent qu’on peut faire de la gestion mentale en faisant de petits pas, réguliers, dont le rythme et la cadence vont aider les élèves à être actifs mentalement, en classe. Au départ, cela prend du temps à mettre en place, puis cela peut devenir un rituel, et permettre de regagner le temps investi au départ.

Bonne lecture!

Un témoignage de Jean-Denis, professeur de sciences

freepik4Jean-Denis Labenne est professeur de sciences à l’Institut Notre-Dame de Fleurus. Comme les témoins précédents, il a suivi la formation de niveau 1 en gestion mentale cette année scolaire. C’est Hélène Delvaux qui a recueilli son témoignage, et nous les remercions d’avoir accepté qu’il soit publié ici.

“La mécanique quel métier formidable. En cas de problème de fonctionnement de notre
voiture, il nous suffit de nous rendre chez le mécanicien automobile afin qu’il puisse résoudre les problèmes rencontrés par notre véhicule. Pour un mécanicien qualifié, la diversité des marques automobiles n’est pas un problème puisque la majorité des voitures fonctionne de la même manière.
Par comparaison, le métier d’enseignant ne suit pas la même logique. Lorsque ce dernier doit se confronter aux fonctionnements mentaux de ses petites ou grandes têtes blondes, la tâche semble bien plus complexe lorsqu’il n’est pas initié à la gestion mentale. Il peut certes se rendre compte des difficultés rencontrées par ses élèves mais sera incapable, selon moi, de mettre en place des moyens leur permettant de les dépasser. Un sentiment d’impuissance peut alors se manifester chez l’enseignant qui pourrait culpabiliser par rapport à la démarche pédagogique qu’il a pu utiliser en classe. Ce sentiment pourrait être décuplé lorsque cette situation concerne 4-5 élèves de la classe et non 1 seul. Si vous discutez avec n’importe quel enseignant de cette Terre, il vous confirmera qu’il a déjà rencontré ce genre de situation dans sa carrière et qu’il appréhende de s’y retrouver à nouveau.
Ayant suivi la formation niveau 1 en gestion mentale cette année, je ne suis plus de ceux qui l’appréhendent parce que cette démarche pédagogique m’a tellement apporté au niveau professionnel que j’ai le sentiment, à la fin de la formation, de pouvoir l’éviter. Le dialogue pédagogique, l’évocation, les moyens de perceptions, la pyramide du projet, le geste d’attention ou de mémorisation sont autant d’outils me permettant d’y arriver. Ces  derniers permettent à l’enseignant d’adapter ses cours aux besoins des élèves par prise de conscience de ce qui peut se passer dans les méandres de leur cerveau.


À côté de cet impact professionnel, j’ai pu me rendre compte que la formation à la gestion
mentale a également eu un impact sur ma vie personnelle. C’est le jour où mon fils de 4 ans m’a regardé lire en me disant : « Qu’est-ce que tu vois quand tu lis dans ta tête ? » que j’ai pu m’en rendre compte. J’avais eu tendance à lui donner ce genre d’information auparavant sans même m’en rendre compte. Dans un autre registre, la gestion mentale m’a également permis de mieux comprendre certaines situations de couple que j’avais pu rencontrer avec ma compagne. Lorsque nous avons le projet de quelque chose, j’ai tendance à me concentrer sur les buts alors que ma compagne à tendance à se concentrer sur les moyens. Petit exemple : nous devons acheter une nouvelle voiture, je vais avoir tendance à choisir un modèle et l’acquisition de ce dernier constituera la seule chose qui est importante pour moi alors que ma compagne va effectuer une analyse sur le coût de la voiture, de l’assurance, de la consommation, des entretiens… Avant cette situation aurait pu créer des conflits puisque j’aurais eu tendance à rester accrocher à mon but alors que ma compagne aurait eu tendance à me démontrer que les moyens permettant d’y parvenir étaient insuffisants. A l’heure actuelle, ce n’est plus le cas. Lorsque nous avons un projet à mener, je reste sur le but à atteindre et je laisse ma compagne me renseigner sur les moyens permettant d’y arriver.


En résumé, cette démarche pédagogique qu’on appelle la gestion mentale est une démarche utile qui dépasse largement les 4 murs d’une classe. Elle constitue un outil de vie qui je pense, me permettra d’être meilleur pour les autres et aussi pour moi.”

 

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Un témoignage d’Anne-Marie, professeure de religion

Anne-Marie Delbecq est enseignante de religion au Lycée François de Sales à Gilly, et comme les professeurs témoins précédents, elle a suivi 4 journées de niveau 1 en gestion mentale et voici ce qu’elle a mis en application avec des élèves de 5ème et 6ème (Technique de gestion et auxiliaire administratif d’accueil).

Ce témoignage a été recueilli par Hélène Delvaux,  formatrice en gestion mentale qui lui a donné ce premier niveau. Merci à chacune d’avoir autorisé ce partage ici.

Ce qui a été mis en place

Anne-Marie pratique maintenant l’évocation de rappel au début des cours en posant ce genre de questions :

“Souvenez-vous… de quoi a-t-on parlé la dernière fois ?
Comment en a – t-on parlé ?
Qu’est-ce que vous avez retenu ?
Qu’est-ce qui était important ?
Est-ce que c’était intéressant ? Pourquoi ? »


Chaque fois elle leur laisse le temps d’évoquer, elle ne fait pas le travail à leur place. Si c’est un simple rappel, ça prend une dizaine de minutes.
Si Anne-Marie faisait le rappel elle-même avant, elle ne le fait plus car les élèves étaient alors plus passifs et ne retenaient pas automatiquement ce qui était important.
Parfois, au bout de quelques leçons, elle veut faire un plan de la matière avec eux : à nouveau, elle les écoute, écrit au tableau ce qu’ils disent. Elle a pris soin avant de commencer de les inviter à se souvenir dans leur tête, elle fait donc appel à nouveau à leurs évoqués.


Ce qui compte c’est la logique d’articulation entre les éléments. Avant, elle faisait le plan elle-même, mais maintenant, elle le fait avec eux pour qu’ils comprennent le sens de ce qu’on fait.
Ce n’est plus seulement la mémorisation qui est en jeu, mais la compréhension. Elle estime que cela leur donne un fil conducteur qui va les guider.
Parfois elle leur permet de photographier ce plan qui est au tableau pour qu’ils puissent
rédiger leur propre plan.
Elle observe que depuis lors, elle donne de moins en moins de séries de feuilles aux élèves, elle donne plutôt des petits dossiers avec les éléments essentiels; comme des clés pour comprendre le sens de ce qu’on fait et pour laisser une trace de ce qui sera important pour l’examen.

Ce qui a changé

« Les élèves en font un automatisme. Ils ont une bonne mémoire. Ils sont fiers de ce qu’ils retiennent. C’est un moment qui permet aussi l’expression orale et l’expression écrite (Oui, ça c’est ce que tu dis, mais si on doit l’écrire, on écrit quoi?) ».

 

Avec des élèves de 6e professionnelle, concrètement :
“Je leur demande parfois de dessiner. Ce sont des élèves qui sont dans le concret et souvent, ils ont des difficultés à le dépasser pour conceptualiser et ensuite percevoir des liens. Le dessin aide beaucoup.

Un exemple avec les 6ème : le récit de la création. Je leur montre une vidéo avec des dessins. A chaque jour, son dessin. Ils dessinent en même temps que la vidéo. Je  l’arrête à chaque étape. Grâce à ces étapes, ils conçoivent chaque palier, réfléchissent à leurs significations et leurs logiques propres. Quels liens établir avec la science ? Darwin et la bible, est-ce compatible ? Que peut-on en dire… »

 

Et pour terminer, Anne-Marie ajoute :
“J’essaye tout doucement d’établir un dialogue pédagogique. Comment perçoivent-ils ? Comment comprennent-ils ? Comment retiennent-ils ? Comment restituent-ils ? Que pensent-ils ? Comment argumentent-ils ? Mais que faire après ?”

 


Anne-Marie traduit par ces mots son soucis du dialogue pédagogique. Il s’apprend progressivement. En attendant elle met en place d’autres choses essentielles.

Commentaires :

En procédant ainsi, nous observons qu’Anne-Marie fait travailler les élèves dans leur tête, les heures de cours deviennent des moments où vraiment chacun peut apprendre. Avec cet appel explicite à ce que les élèves font en tête, les heures de cours sont un moment d’échange, de discussion, d’acquisition progressive de connaissances. Leur demander leurs évoqués (au lieu d’apporter tout sur un plateau d’argent) cela revient à faire appel aux élèves, cela suppose plus de patience et suppose aussi d’accepter les erreurs, mais c’est tellement plus efficace : cela évite la routine, cela stimule, nous sommes des êtres de sens et cette manière de faire répond à cette attente.
En outre avec les élèves de 6
e professionnelle, elle privilégie un autre canal d’entrée : le dessin qui va donner accès aux mots après. Elle apprécie cette approche qui facilite l’appropriation des contenus. A partir de ce genre de document, la conversation, les échanges d’idées, les questions viennent plus facilement parce que c’est un support en image et pas en mots.

Par exemple ce dessin :

dessin élève annemarieDelecq

Des outils pédagogiques à découvrir

nouveaulogoIF18Sur le site d’IF Belgique, dans la rubrique “Bon à savoir”, l’association met en évidence une série de ressources créées à l’occasion de sa participation au projet européen Co-nai-sens.

La gestion mentale, ou pédagogie des gestes mentaux, explicite en toutes lettres ce qu’il faut faire dans sa tête pour être attentif, comprendre, mémoriser, imaginer et réfléchir. Tous les enseignants demandent à leurs élèves de pratiquer ces gestes, mais rares sont ceux qui peuvent dire comment faire de manière précise. Ces clips vidéo sont une première amorce très générale, une sensibilisation, une première découverte en forme d’invitation à se former afin d’acquérir des outils vraiment pédagogiques:

– Sur les gestes mentaux ou actes de connaissance
– Sur le projet
– Sur l’activité perceptive et l’activité évocative
– Sur le dialogue pédagogique
– Sur l’introspection

Un livre incontournable

Mener-le-dialogue-pedagogique-en-gestion-mentaleEn ce début d’année scolaire, il est bon de rappeler la parution d’un livre incontournable (déjà mentionné dans cet article): “Mener le dialogue pédagogique en Gestion mentale. Regards sur des pratiques”, par Hélène Delvaux, Anne Moinet, Pierre-Paul Delvaux et l’association IF Belgique, avec une préface de Th. de La Garanderie, aux éditions Chronique Sociale.

Cet ouvrage propose pour la  première fois de très nombreux exemples de dialogues pédagogiques mis en lien avec des extraits d’Antoine de La Garanderie, le tout accompagné d’un texte explicatif. De nombreux schémas et des illustrations d’Henri Defresne en facilitent la lecture. 

L’IIGM lance sa chaîne Youtube

D3-finalL’Institut International de Gestion mentale (IIGM) lance sa chaîne Youtube: Afin d’améliorer la diffusion de la gestion mentale et de ramener vers son site davantage de visiteurs, l’IIGM vient de lancer une chaîne Youtube. Celle-ci reste pour l’instant modeste, mais va proposer peu à peu d’autres vidéos destinées au grand public. Merci de la soutenir en vous y abonnant et en likant les vidéos qui y sont présentées”

 

Entretien radiophonique sur le dialogue pédagogique

Sur la radio RCF, dans son émission hebdomadaire “Vers une parentalité bienveillante”, l’animatrice Ingrid Van Den Peereboom a invité ce lundi 26 août 2019, Hélène et Pierre-Paul Delvaux, co-auteurs avec Anne Moinet du livre “Mener le dialogue pédagogique en Gestion mentale” et membres de l’asbl IFBelgique.

L’entretien, qui dure une heure avec quelques interludes musicaux, porte bien entendu sur la pédagogie des gestes mentaux et ses fondements humanistes, et présente le livre précité, suscitant l’envie d’en explorer les différentes parties.

A écouter, donc, puisque l’émission reste accessible en podcast.

Remarque: RCF, Radio Chrétienne Francophone, est un réseau de 64 radios locales (France et Belgique), avec notamment une antenne à Liège et une à Bruxelles

Métacognition en école supérieure

C’est en France, dans une université en sciences sociales qui compte 7 campus et attire des étudiants du monde entier, que des ateliers de métacognition pour apprendre à apprendre ont été proposés aux étudiants de sciences politiques, sur base volontaire.

Dans la courte vidéo qui suit, vous pourrez à nouveau constater combien la pédagogie des gestes mentaux (ou des moyens d’apprendre) est totalement d’actualité: si la démarche proposée aux élèves de cette université se base sur les recherches sur le fonctionnement du cerveau, la description qu’en fait Camille Benoît (psychiatre, fondatrice de psyadom.com, site de soutien scolaire à domicile) rejoint ce que nous faisons en classe avec nos apprenants quand nous utilisons le dialogue pédagogique pour développer la pédagogie de l’entraide et la prise de conscience des stratégies mentales efficaces.

Merci à Florence Le Bras (@flebras56 sur Twitter) pour le partage.

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