Nuage de mots qualifiant les suivis en niveau 1

14 rencontres de suivi ont eu lieu en ces mois de novembre et décembre pour 54 enseignants de 18 écoles de la zone 10. Chaque fois, 3 à 5 enseignants ont eu l’occasion, pendant 2 périodes de cours, de faire le point sur ce qu’ils ont déjà mis en pratique en classe suite aux deux premières journées de niveau 1. 

Une série de 4 articles visera à mettre en évidence ce qui a été partagé dans ces rencontres. Celui-ci est le premier et fait la synthèse, sous forme d’un nuage de mots (réalisé avec l’application WordArt), de ce que représente cette rencontre de suivi pour eux. Ils ont complété la phrase “Pour moi, ce suivi, c’est …” avec, dans l’idéal, une métaphore. La taille de certains mots est aléatoire, car chaque métaphore est unique (et chaque fois en phase avec les objectifs de ce suivi). Ce nuage de mots reprend les mots-clés utilisés pour que cela soit plus lisible. 

 

Les TICE pour réactiver les connaissances

Sur le blog “L’atelier du formateur“, voici une ressource très intéressante qui donne des pistes pour utiliser les TICE (en présentiel ou à distance) afin que les élèves réactivent leurs connaissances, dans divers contextes. Merci à @isafil (sur Twitter) pour la découverte.

Voici comment cette ressource est présentée sur le blog précité par Idremeau, auteure de l’article, publié le 19 mai 2020:

“La fiche « 4 façons d’activer les connaissances antérieures à l’aide des technologies » du Service national du RÉCIT (Canada), présente des outils numériques adaptés à la réactivation de connaissances :

  1. Stratégie « SVA » : « Ce que je Sais, ce que je Veux apprendre et ce que j’ai Appris » avec un outil d’écriture collaborative (Framapad)
  2. Représentation que le groupe se fait d’un sujet par l’utilisation d’un outil de création de Nuage de mots (Mentimeter)
  3. « Le billet d’entrée » de l’apprenant avec un PADLET : série de questions que doit se poser l’apprenant avant de commencer le cours
  4. « Le modèle de Frayer » : construction collective à partir d’un outil de création de graphiques. Le modèle permet de développer le vocabulaire et de séparer les concepts en quatre idées principales”

Chaque fiche est expliquée avec une vidéo, ce qui aide à la mise en pratique pour l’enseignant.

Au-delà de ces 4 outils, d’autres pistes sont proposées. 

En termes de gestion mentale (non exhaustif)

Tout d’abord, chaque outil invite l’élève à EVOQUER, ce qui est une étape indispensable pour apprendre. 

Ensuite, chaque outil présente l’un ou l’autre avantage en termes d’un ou de plusieurs gestes mentaux. L’attention est présente partout, évidemment.

  • l’outil 1 aide l’élève à se mettre en projet en s’appuyant sur 3 temps: ce qu’il sait maintenant (présent), ce qu’il souhaiterait apprendre (futur), et ce qu’il a déjà en stock (passé). C’est une manière de faire le point pour se lancer dans un nouvel apprentissage, ou dans un exercice;
  • l’outil 2 permet à l’élève de mobiliser le déjà là, étape importante pour entrer dans la compréhension d’un nouveau concept, puisque pour comprendre, il faut faire des liens entre le nouveau et ce qui est déjà en stock; de plus, donner l’occasion à l’apprenant de partir de ses représentations et y revenir en toute conscience quand on a avancé dans l’apprentissage, peut l’aider à faire évoluer ces représentations;
  • l’outil 3 est une magnifique porte d’entrée pour le geste mental de compréhension: se poser des questions (les 5 questions de la compréhension de Guy Sonnois, CQQCOQP, etc.), à soi-même ou à d’autres élèves, est une excellente façon de réactiver, de donner du sens, d’imaginer, d’avancer dans sa réflexion, …
  • l’outil 4 ressemble beaucoup à la démarche de construction du sens développée par Britt-Mari Barth: pour définir un concept au sens large, les élèves complètent un schéma avec l’aide de l’enseignant, ou en sous-groupes. 4 parties dans ce schéma: une définition (ou étiquette), les caractéristiques/représentations, des exemples et contre-exemples.

 

 

Se questionner pour apprendre

La curiosité n’est pas un vilain défaut quand il s’agit d’apprendre: se poser des questions, à soi-même ou entre pairs, permet de gérer de manière plus efficace les 5 gestes mentaux. C’est utile de le rappeler en cette période, car les étudiants se préparent pour leurs examens de décembre.

Pour être attentif, un tri est nécessaire, et se questionner semble une façon intéressante de cibler ce qui doit être pris en compte dans les évocations, et ce qui est accessoire, non pertinent.

Quand on mémorise, là aussi, le fait de classer, d’organiser, de structurer, va permettre de mieux garder en tête ce qui doit y être stocké. Sans oublier l’imaginaire d’avenir qui oriente l’acte de mémoriser: où, quand et comment va-t-on avoir besoin de ce qu’on garde en mémoire?

L’imagination créatrice sera également enrichie par un questionnement en lien avec ce qui nous anime: découvrir et/ou inventer.

Quand il s’agit de réfléchir, là aussi, se poser des questions peut aider à affiner le tri dans les acquis que nous devons mobiliser pour résoudre un problème, ou pour comprendre quelque chose de complexe.

Pour comprendre, se poser des questions dans plusieurs directions donne l’occasion d’une compréhension approfondie. Guy Sonnois, dans son cahier de travail à destination des élèves, propose 5 questions pour comprendre.

Les voici en image (réalisée avec l’application Genial.ly). Vous pourrez lire plus d’informations sur ces 5 questions directement sur le blog de Guy Sonnois: Accompagner le travail des adolescents avec Pégase, par exemple, dans cet article.

La mindmap ci-dessous présente une autre manière de se questionner. Elle a été réalisée par Marco Bertolini, et est disponible ici sur son blog. Si vous dites tout haut (ou mentalement, ça marche aussi): CQQCOQP, vous comprendrez que mettre les lettres dans cet ordre st un bon moyen mnémotechnique pour se souvenir de ces 7 questions qui sont de précieux outils pour apprendre.

 

 

 

 

 

Gestion mentale et esprit critique

C’était le thème du XIVe colloque de l’IIGM (Institut International de Gestion Mentale), ce weekend, à Paris. Eduquer à l’esprit critique est un enjeu majeur à l’école, et ce, dès la maternelle. Comment la gestion mentale peut-elle être un atout de poids dans cet apprentissage-là ?

Je vais partager dans cet article 4 points clés repérés au cours de ces deux journées de conférences, ateliers et témoignages de pratiques. 

La pause évocative

C’est une évidence : en installant la pause évocative, l’enseignant permet aux apprenants de mettre une distance entre la perception et l’action, d’ouvrir une intériorité réflexive, et de faire une place pour l’esprit critique. Le développer demande du temps, un accompagnement, un entrainement. Or, cette pause évocative peut être guidée par le professeur : « Et si vous entrez dans le schéma par une autre porte, le comprenez-vous de la même façon ? » ;  « Et si le retour à la perception vous donnait l’occasion de compléter, de corriger, d’ajuster votre pensée ? » ; « Faites le point sur les indices que vous avez repérés : quelle(s) hypothèse(s) de sens vous permettent-ils d’imaginer ? Revenez à la perception : vos hypothèses tiennent-elles la route ?» ; « Cherchez les décalages possibles entre ce que vous venez de voir et ce vous savez déjà sur ce sujet. » ; etc.

 

L’explicitation des gestes mentaux

Ensuite, en explicitant aux élèves, après les avoir mis à la tâche, comment faire pour être attentif, mémoriser, comprendre, réfléchir, imaginer, nous les outillons pour la gestion de tout ce qui est discernement, complexité.

Bien gérer son attention est fondamental pour avoir un esprit critique : c’est la porte d’entrée du travail mental, c’est le moment où l’apprenant opère un tri dans ce qu’il perçoit, orienté par son projet : « J’ai repéré dans cette vidéo des éléments décalés qui me font douter de son contenu. » 

Pour mener à bien sa compréhension, il faut souvent tâtonner, chercher, se questionner, faire des hypothèses, les vérifier. La vigilance est de mise, car nous sommes habités par des représentations et des préjugés, influencés par des biais cognitifs. En prendre conscience nous permet de mieux réfléchir, de ne pas sombrer dans les dogmatismes, les idées toutes faites.

Les projets de sens

Ajoutons que prendre conscience de ce qui nous anime quand nous apprenons est essentiel pour élargir notre manière de penser. A un élève qui évoque essentiellement en 1ère personne et a tendance, par exemple, à transformer ce qu’il lit, nous pouvons lui proposer de revenir au texte et de chercher ce que l’auteur dit exactement (et ainsi évoquer en 3ème personne). En effet, pour être critique, il est important de pouvoir évoquer le message émis sans l’avoir interprété. A un autre, qui entre dans la connaissance via l’opposition, nous pouvons lui montrer comment il peut aussi composer avec elle, car les deux sont utiles pour affuter l’esprit critique.

Le dialogue pédagogique

Enfin, grâce au dialogue pédagogique, l’enseignant permet à ses élèves de prendre conscience de ce qui se passe dans leur tête, et ainsi, les responsabilise, les renvoie vers leur pouvoir d’action, de réflexion, d’esprit critique. L’écoute active que supposent ces temps d’échanges en classe suscitent le respect des différences, l’accueil de l’hétérogénéité, très présents dans nos groupes d’élèves actuels.

 

En conclusion, se former à la gestion mentale en tant qu’enseignant nous outille aussi pour développer l’esprit critique de nos élèves (et le nôtre!). C’est une bonne nouvelle!

 

Source illustrations: Work or Technology vector created by stories – www.freepik.com

 

Une vidéo: Pour un super apprentissage (livre de Peter Hollins)

Sur le net, nous pouvons trouver des milliers de vidéos sur la thématique de l’apprentissage. Impossible d’en faire un tour exhaustif, évidemment. Ceci dit, il arrive que par hasard, on découvre quelque chose à épingler, et c’est ce dont il est question avec cette vidéo qui résume l’ouvrage “Super learning” de Peter Hollins, édité en anglais seulement. Sur le blog “Mind Parachute”(www.mindparachute.com), l’auteur (Matteo), passionné de développement personnel, propose chaque semaine de nouvelles idées, qu’il résume en vidéos , avec comme support des schémas, téléchargeables gratuitement.

Dans l’ouvrage précité, il est question d’éviter une série d’erreurs qui nous empêchent de bien apprendre. Il y a des liens à établir avec ce que préconise la gestion mentale (la gestion de l’attention, le besoin d’être en projet, d’évoquer, le fait d’être dans un état d’esprit positif – dynamique d’éducabilité, diversifier nos palettes perceptive et évocative). L’utilisation de dessins symboliques pour illustrer ce que raconte le vidéaste peut également inspirer.

Ci-dessous, la vidéo et la carte qui y est associée.

Des témoignages d’utilisation de la gestion mentale en classe

Sur le blog “Accompagner le travail des élèves avec Pégase” de Guy Sonnois, formateur en gestion mentale, auteur d’ouvrages pédagogiques (“Accompagner le travail des adolescents“, “J’apprends à travailler“), il y a beaucoup d’articles très intéressants sur la mise en pratique de cette pédagogie des moyens d’apprendre.

Récemment, vous pouvez découvrir deux témoignages, l’un d’un professeur d’histoire-géographie qui explique comment il pratique la pause évocative en cours, et l’autre d’un enseignant en éducation physique, qui s’appuie sur le travail collaboratif pour entraîner les gestes mentaux chez ses étudiants.

Ce sont des exemples (et pas des modèles comme le précise Guy Sonnois) inspirants et qui montrent qu’on peut faire de la gestion mentale en faisant de petits pas, réguliers, dont le rythme et la cadence vont aider les élèves à être actifs mentalement, en classe. Au départ, cela prend du temps à mettre en place, puis cela peut devenir un rituel, et permettre de regagner le temps investi au départ.

Bonne lecture!

Déjà un mois depuis la rentrée: un point sur le projet mené dans le grand charleroi

Ce blog est resté silencieux depuis fin mai. Il faut dire que l’année scolaire passée a été plutôt mouvementée, qu’il a bien fallu les deux mois de pause estivale pour faire le point, se déconnecter, et aussi se remettre en projet pour une rentrée en présentiel à 100%.

Les formations en gestion mentale ont repris dans 24 écoles de la zone 10 d’enseignement. Pas moins de 58 enseignants ont commencé un niveau 1 en ce début d’année scolaire (découverte des 4 temps de l’apprentissage et de deux gestes mentaux: attention et mémorisation). 29 poursuivent un niveau 2 (prolongement avec découverte des trois gestes mentaux que sont la compréhension, la réflexion et l’imagination) et 50 vont débuter un niveau 3 (pratique du dialogue pédagogique de groupe).

Imaginez: 137 enseignants en tout qui vont consacrer 4 journées à la formation et également du temps à un accompagnement sur le terrain afin de stimuler le transfert de la gestion mentale dans leurs classes, au bénéfice des élèves.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’origine de ce projet, vous pouvez lire l’article de présentation.

Motivation et gestion mentale, sources de travail collaboratif

Dans les 24 écoles participantes au projet de formation et de suivi en gestion mentale de la zone 10, de plus en plus d’enseignants ont acquis des connaissances et découvert des pratiques pédagogiques qu’ils ont transférées dans leurs classes. Toutefois, nous constations que la collaboration entre collègues formés et « pratiquants » restait anecdotique dans la plupart des établissements scolaires. Nous avons donc eu l’idée de proposer un suivi INTRA-ECOLE, réunissant des enseignants d’une même école, les invitant à mettre en ébullition leur intelligence collective autour de la gestion mentale et la motivation.

Nous avons préparé deux journées, nous basant sur l’approche de Daniel Favre dans son livre : « Cessons de démotiver les élèves, 20 clés pour favoriser l’apprentissage », aux Editions Dunod. C’est très complémentaire à la gestion mentale. En effet, l’auteur apporte un éclairage neuroscientifique sur le fonctionnement de notre cerveau, et sur le fait qu’émotions et cognition sont étroitement liés, et que nous avons plusieurs sources de motivation, interne et externes. La gestion mentale, nous ayant outillé pour expliciter COMMENT se mettre aux commandes de son cerveau pour apprendre, nous permet de mieux nous servir de ces clés.

Nous n’avons finalement pu organiser  une seule journée en ce troisième trimestre, et la deuxième est reportée à l’année scolaire prochaine (si le projet est reconduit par la zone). Nous avons eu l’occasion d’aborder les clés 1 à 8, ainsi que la 18 qui est celle du travail collaboratif.

 

La clé 5 est centrale dans son ouvrage, puisqu’elle présente les 3 systèmes de motivation qui nous habitent tous : celui qui nous sécurise (SM1), celui qui nous amène à innover (SM2), et enfin, celui qui nous coince dans l’addiction (SM1p). Pour apprendre, les 3 systèmes sont à l’œuvre, et l’auteur, Daniel Favre, nous l’explique dans la vidéo suivante, extraite d’un congrès mondial sur la pensée complexe organisé par l’UNESCO en 2016.

Dans la clé 6, Daniel Favre nous explique la courbe de l’apprentissage, qui montre clairement que face à un problème inédit, il est normal de vivre une déstabilisation cognitive et émotionnelle, et que grâce à des essais/erreurs, des explorations, tâtonnements, découvertes, l’apprenant va remonter la courbe, vers un état émotionnel agréable, car il aura solutionné le problème.

Dans ce reportage, « Apprendre autrement, A la découverte de la motivation des élèves », (Une expérimentation en collèges, académie de Créteil. Film réalisé en 2019 par Vincent DOUBRERE, ICE Production et financé par le Fonds Social Européen), vous verrez qu’une enseignante exploite cette courbe de l’apprentissage en classe, et que certains élèves lui reconnaissent une utilité pour nourrir leur motivation.

 

Wooclap & Wooflash

Dans cette période d’enseignement hybride qui s’éternise, voici deux applications belges qui vous permettent d’ajouter de l’interactivité dans vos cours. Les élèves peuvent y avoir accès en classe , ou à distance (avec une connexion internet et le matériel adéquat), via un QR-code, une adresse url, ou encore un sms. A vous de décider quand cela vous semble le plus opportun, pertinent, efficace pour eux.

Cela prend un peu de temps et d’énergie pour se familiariser avec l’outil, mais une fois que l’investissement est fait, c’est vraiment rentabilisable. En effet, vous pourrez continuer à l’utiliser quand l’enseignement sera revenu à 100% en présentiel.

En tant qu’enseignant.e, vous pouvez vous inscrire avec votre adresse institutionnelle et avoir accès à un nombre illimité de questions et/ou de “flashcards”.

Je vous propose en italique une ébauche de liens à faire avec la gestion mentale, que vous allez pouvoir compléter vous-mêmes via l’utilisation de ces applications.

Pour accéder à chacune d’entre elles, cliquez sur le titre du paragraphe.

Wooclap

Cette application permet de dynamiser nos présentations en posant des questions (14 types différents dont des QCM, des questions ouvertes, des appariements, des localisations, etc.) aux participants pour réactiver ce qui a été vu, pour demander aux élèves comment ils se sentent, pour leur donner un temps de pause évocative pendant le cours, pour vérifier leur compréhension de la leçon, etc. Les réponses des élèves peuvent s’afficher en direct, être discutées, corrigées, et donc donner lieu à une rétroaction utile pour la compréhension de la matière vue.

En termes de gestion mentale, Wooclap peut servir de support pour enrichir la démarche de mémorisation, pour remobiliser son attention, pour exprimer où en est sa motivation et donc sa mise en projet, pour évoquer, pour faire des liens et donc mieux comprendre, … 

Le formateur Marco Bertolini, que certain.e.s d’entre vous ont découvert cet été (formations en ligne du Cecafoc) a écrit un article sur son blog pour détailler les types de questions que nous pouvons poser sur cette application, avec quels objectifs. 

Sur le site de Wooclap, vous avez accès à une série de petits tutoriels vous expliquant comment créer vos questionnaires, comment insérer vos questions dans une présentation déjà existante, comment exploiter les réponses de vos élèves, etc.

En guise d’exemple, si vous cliquez sur ce lien, vous aurez accès à un questionnaire proposé en niveau 1, après une demi-journée de formation.

Wooflash

“Wooflash est une plateforme web (NDLR: développée par Wooclap) qui associe votre pédagogie avec les principes des sciences cognitives pour un apprentissage efficace et adapté à chaque étudiant.” 

L’idée est que l’apprenant puisse revoir sa matière avec les questions posées sur Wooclap qui deviennent des “flashcards”. De son côté, l’enseignant peut suivre à distance le niveau d’apprentissage de ses élèves et leur assimilation de la matière, via des questionnements, la répétition espacée et le suivi des performances des étudiants. 

En lien avec la gestion mentale, ce qui peut être intéressant d’ajouter dans vos questions/”flashcards”, c’est ce qui est en rapport avec l’imaginaire d’avenir: “Cette information que tu mets dans ta tête, dis-moi où, quand et comment tu en auras besoin.” Cela aidera vos élèves à se mettre en projet correctement dans leur geste mental de mémorisation.

Dans vos questions, vous avez évidemment aussi la possibilité de vérifier le niveau de compréhension de vos apprenants, comme par exemple en les invitant à faire des liens, à se poser des questions, à faire des hypothèses, puis à les vérifier.

Ci-dessous, un webinaire réalisé par EdulabTV (par ailleurs, mine d’informations et de ressources pour l’enseignement hybride).

Comprendre, c’est …

En niveau 2, pendant les rencontres de suivi qui ont lieu après deux journées de formation, je demande aux enseignants ce qu’il souhaitent mettre en évidence par rapport au geste de compréhension. Je les invite à formuler un conseil, une devise, une invitation par rapport au geste mental, à destination d’eux-mêmes ou de leurs élèves.

Voici un florilège de ce qu’ils ont proposé cette année:

« Comprendre, c’est prendre conscience de ce que je connais et réfléchir au sens et aux liens à faire avec les nouvelles choses apprises. »

« Monsieur hypothèse et madame erreur sont mes alliés sur le chemin de la compréhension.»

 « Comprendre, c’est savoir réexpliquer, soit à soi-même, soit à quelqu’un d’autre,  tant en donnant un exemple qu’à travers une définition. »

« Comprendre, c’est s’approprier un concept tout en donnant sens pour pouvoir restituer (réexpliquer) ou appliquer. »

« Comprendre, c’est aussi faire des erreurs. »

« Comprendre, c’est se sentir capable de faire. »

« Si tu ne tombes pas, tu n’apprends rien. »

« Comprendre, c’est accrocher à ce qu’on savait déjà. »

« Comprendre, c’est long et ça peut prendre du temps ; le par cœur ne suffit pas. »

« Comprendre, c’est se connaître. »

« Comprendre, c’est une course-relais. » (mise en évidence des allers-retours nécessaires pour comprendre).

« Comprendre, c’est oser. »

« Comprendre, c’est avant tout donner du sens, en se demandant d’où ça vient, et à quoi ça sert ? »

« Quand la chrysalide devient papillon. »  Cette transformation physique fait référence aux transformations/changements qui s’opèrent en nous: physiques (au niveau du cerveau: création de nouvelles connexions, synapses) et psychologiques (on a une nouvelle vision du monde, on voit les choses sous un autre angle et cela influe sur toutes nos idées, perspectives, concepts existants). 

« Comprendre, c’est accepter de se tromper, de prendre des risques et de se poser des questions. »

« Comprendre, c’est déjà apprendre. »

« Comprendre, c’est l’étincelle qui illumine les yeux. »

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